J128
après (même année) curé de St-Jean-Baptiste à Dun-
kerque, puis le 7 septembre 1820, doyen de St-Eloi
en cette ville. Il y est décédé, archiprêtre de l'arron-
dissement, le 4 décembre 1840.
***

Telle une vision lointaine qu'on verrait émerger
des brumes de l'histoire, tels nous sont apparus ces
modestes apôtres qui vécurent isolés dans la cure de Pitgam.

Pour la plupart d'entre eux, combien d'heures et
de mois, de jours et d'années se sont écoulés depuis
qu'ils dorment dans la tombe ?

Les uns n'ont fait que passer dans le recul des âges,
dans la mélancolie des choses disparues, les autres y
ont vécu les plus belles années de leur vie sacerdotale.

Tous ont laissé après eux d'unanimes regrets, de
touchants souvenirs.

Certes nous aurions bien voulu terminer ce chapitre
par quelques ligues à la louange de ces humbles
pasteurs qui trouvèrent le bonheur dans la paix tran-
quille de leur saint ministère, à l'ombre du clocher
de leur rustique église ; nous aurions volontiers essayé
de trouver quelques phrases bien rythmées qui
auraient pu, à la rigueur, leur servir d'oraison funèbre
ou plutôt d'épitaphe, lorsque nous nous souvînmes
que ce genre d'éloge était le plus souvent l'apanage
du poète ou de l'ami des muses.... Du coup... notre
plume... j'allais dire notre lyre... (excusez-nous, lec-

                                                                                               

J129
teur)... s'échappa de nos doigts et le quatrain suivant
nous fit éviter un joli pas de clerc :
S'il faut que maintenant en la fosse je tombe,
Moi,qui toujours aimai la paix et le repos,
Afin que rien ne pèse à ma cendre, à mes os,
Amis, de mauvais vers, ne chargez pas ma tombe.







____________

















                                                                                             

J126 J1 J130