Source : André Vermersch historien local et meunier.
Dans le livre de J.Dezitter "Nos derniers moulins de Flandres il est mentionné page 49: celui du Kop, à Pitgam, servit
d'observatoire aux Han ovriens.Il fut l'un des points extrêmes de l'occupation ennemi en 1705. D'après André Vermersch
il correspondrait au moulin Plaeste mentionné ci-dessous.
"Pitgam possédait au début du XX ème siècle, trois moulins en état de marche:
-Le moulin Winoc dit autrefois Pitgam Plaeste, détruit par une batterie française dissimulée à l'Afgand, lors de l'entrée des allemands en mai 1940 (André Vermersch a rencontré quelques années plus-tard l'artilleur qui avait donné le coup de grâce au moulin); l'envahisseur ne pouvait trouver observatoire plus discret permettant de découvrir nettement tout le front de Dunkerque aussi loin que porte la vue
-le moulin Dely détruit par un incendie 1913.
-Le moulin Dendraël, construit en 1774, ayant appartenu aux héritiers de la famille Delabaere avant d'être
loué à la famille Beaucamp-Stévenoot et racheté en 1923 par M et Mme Dendrael- Butterdrooghe.
Le moulin tourna jusqu'en 1946, parmi les derniers meuniers on peut citer Alphonse Vandapele puis Michel Lemire.
Les deux premiers moulins situaient côte à côte existaient déjà en 1806 (et sans doute bien avant) ainsi que le montre la
carte ci-dessous (Plan géométrique de la commune de Pitgam terminé le 3 janvier 1806 Source ADN intranet FRAD59_P30_277)
Le troisième moulin appartenant à Marthe et Hilaire Dandrael fut inscrit dans les sites à protéger en 1970, et restauré par la Conversation Régionale des Bâtiments de France en 1971 et 1972 (mauvaise restauration...!).
Lucien Courtois, ancien maire de la commune, m'a raconté en 2008 le récit de cette aventure et il faut dire qu'il lui a fallu beaucoup de
détermination pour arriver à ce que le moulin vive.
Le 15 mai 1983 la tempête renversa les étais et fit pencher sérieusement l'édifice, la cage du moulin fut démontée et placée debout à coté
afin de pouvoir faire les réparations nécessaires. La tempête du 26 au 27 novembre de la même année renversa la cage et la brisa en mille
morceaux et là, on s'aperçut qu'elle était bien plus endommagée qu'on ne le pensait, il fallait refaire le moulin à neuf.
Entre Novembre 1983 et octobre 1984 toutes les pièces furent transportées par les camions de l'entreprise de Lucien Courtois dans les ateliers
de création Bois à Villeneuve d'Ascq. Le démontage, réparation de certaines parties et remontage furent effectués par la société Peel à
Gistel en Belgique. En 1987 un chêne de la forêt de Mormal est envoyé à la société Peel avec le mécanisme du moulin pour y être rénové.
Le 27 mars 1984 Marthe Dendrael et son frère Hilaire signent enfin l'acte de vente du moulin.
Lucien Courtois dut aussi lutter pour le financement de cette rénovation, en cela il fut aidé par Mr Bruggeman président de
l'ARAM (Association régionale des amis des moulins)et le conseil général accorda des subventions. Lucien Courtois insiste
aussi sur le fait qu'à titre bénévole M. Courbot du moulin de Guemps (62) a reconstruit les quatre socles, les compagnons couvreurs du Devoir du Tour de France ont posé les bardeaux en châtaignier. Un accident qui aurait pu être dramatique survint, alors qu'ils étaient en train de couvrir de plomb la faîtière du moulin, un des compagnons tomba et fut transporté à l'hôpital de Dunkerque, non seulement il recouvra la santé mais il épousa l'infirmière qui le soignait. Ce moulin est
vraiment le moulin de l'amour de la commune de Pitgam.
Il fut inauguré le 3 septembre 1988 en présence de Noël Josèphe président du conseil général qui selon Lucien Courtois avait bien
facilité cette rénovation, en particulier pour faire effectuer des travaux en Belgique.
D'après André Vermersch un quatrième moulin a existé à 500m du Den Leeuwe" (à revoir)

