Auteur: André Vermersch, retraité de la SNCF, meunier et historien local.
Photo: André et son épouse Céline

Depuis deux cents ans, le phare de Dunkerque caresse de son faisceau lumineux le moulin de pitgam.
Il y a très longtemps, lorsque les fraudeurs du Pas-de-Calais passaient devant le moulin pour se rendre en Belgique chercher du café, du tabac, ils demandaient au meunier, si la douane rôdait dans le secteur, de laisser les ailes dans une certaine position.
A leur retour, au carrefour du Nieppe, les fraudeurs regardaient les ailes éclairées par le faisceau du phare et changeaient d'itinéraire si les ailes étaient plaçées comme convenu, et lors d'un autre voyage en Belgique il déposait un paquet de tabac en remerciement.
Il y a quelques années de cela, ne voyant plus le phare la nuit, le meunier s'inquiéta et se rendit à Dunkerque pour s'informer et là, il apprit le départ en retraite du gardien. le moulin attristé appelait en vain son ami du lointain devenu sans lumière.
Quelques mois plus tard, le directeur des phares et balises se rendit au village et au moulin afin d'y annoncer une bonne nouvelle: l'intallation d'une commande automatique du rideau permettent ainsi de voir à nouveau le faisceau lumineux qui rend désormais joyeux les deux comparses le phare et le moulin.