D15 On a retrouvé, par contre, dans les archives du grenier communal l'existence d'une société d'archers, la St sébastien. La ghilde de Pitgam, remontait à 1556. Dissoute en 1896, son dernier président fut M. Léon Stevenoot. La perche fut démolie lors d'un orage et vendue à la commune de Bollezeele. On suppose, mais rien ne le prouve, qu'une maison des templiers aurait existé jadis sur le territoire. La ferme Caloone, occupée de père en fils depuis quelques générations, serait un ancien refuge habité et dirigé alors par des Chevaliers du Temple. Des vestiges souterrains existeraient encore à cet endroit. 1328: Bataille de Cassel. On comptait 3192 morts dans les châtellenies de Furnes, Cassel, Bailleul et Bergues dont 39 de Pitgam. 1566: Les paroissiens de Pitgam défendent leur église contre les gueux des bois qui se replient devant leur détermination. 1644: L'armée française fait main basse sur les produits des offrandes et des quêtes. 1646: En septembre, le prince de Condé, alors duc d'Enghien établit son camp à Pitgam pour prendre Mardyck, Bergues et Dunkerque. La population eut à en souffrir. Le 19 septembre 1661, les anglais, en traversant Pitgam pour se rendre à Drincham, après avoir incendié l'église ont tué tous ceux qu'ils rencontraient. Ils ont pillé la place, y ont mis le feu; toute la rangée de maisons de part et d'autre de la maison commune a brûlé. 1664: Le village a été pillé par les troupes françaises. 1793: Un corps appartenant aux troupes ennemies faisant le siège de Bergues s'établit à Pitgam et y commit de graves destructions. Les archives communales si riches en documents, furent pillées et en partie détruites.

D16 1816: Les inondations provoquées pour assurer la défense des places de Dunkerque et de Bergues causèrent de gros dommages. Les habitants eurent à subir la charge du séjour des troupes d'occupation. 1870: La guerre n'a causé heureusement qu'une victime: c'est Romain Deswarte, décédé à Besançon. _________________ Quelques faits notoires Epizooties: L'an 1740, il y eut une grande mortalité des bêtes à cornes. En 1747, la mortalité a atteint 900 têtes ce qui a contraint plusieurs paroissiens à quitter leurs fermes, d'autres à acheter des moutons pour consommer leurs herbages. En 1750 l'épizootie fut terrible. En 1770, le fléau s'est abattu sur les bêtes à cornes quoique la moitié n'en fut pas attaquée. On chiffre à 397 le nombre des victimes et à 204, le nombre de guéries. Il en fut de même en 1775, la mortalité a été conséquente. Nous arrêtons là notre énumération suffisante pour se faire une idée des pertes auxquelles était exposé le monde agricole et des ravages causés par la fièvre aphteuse. Epidémie: En 1635, 27 personnes sont mortes de la peste; les enfants ne sont pas comptés dans ce nombre. Caprices de la nature: L'hiver de l'an quarante (1740) fut très rigoureux. Il a commencé à geler depuis la veille des rois jusqu'à la mi-mars sans discontinuer. En 1751, les terres sont inondées au point que l'on ne peut ensemencer les blés. En 1755, il y eut un tremblement de terre." Je l'ai senti dans ma chambre" écrit l'abbé Merlin, curé de la paroisse. En 1756, les pluies ont été si abondantes que bon nombre de terres n'ont pas été cultivées. En 1762, M le curé Joos parle d'une année sèche marquée par