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des chaleurs extraordinaires.
Les années 1764 et 1767 ont été très humides. Les blés ont germé dans les champs.
1771: l'année a été extrêmement pluvieuse. Les inondations inouïes pendant l'été ont valu que les blés ont germé
sur place.
1880:(le 11 novembre) l'ouragan du 18 brumaire?? fit de très grands ravages.
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Démographie
En 1496, Pitgam comptait 603 habitants; en 1816: 1616; en 1827: 1724; en 1846: 1695; en 1857: 1652.
D'aprés l'annuaire du département du Nord publié à Lille par M. Lecocq, il résulte qu'en 1908, la commune de
Pitgam avait 1585 habitants.
Suivant un état de dénombrement du maire Palmaert du 29 fructidor, an VIII de la République, le 16 septembre
1800, il appert que la population de Pitgam, à l'époque, était répartie comme suit:
  Hommes mariés ou veufs..... 294
  Femmes mariées ou veuves. 313
  Garçons de tout âge ..............477
  Filles de toutes âges...............500
  Défenseurs de la patrie............32
 
 
 
1616
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Ecoles et instruction primaire
Pendant le Moyen-Age, l'enseignement était donné par le clergé. Le concile de Trente, au XVIe siècle décida que
dans chaque paroisse il y aurait un maître pour enseigner gratis les premiers éléments de la grammaire aux pauvres afin qu'ils
soient un jour en état de pouvoir se livrer à l'étude des saintes écritures et entrer dans le sacerdoce, si c'était leur
vocation.
Les premiers maîtres laïcs s'appelèrent coustres, magisters, maîtres, recorders, maîtres d'école, et, le plus souvent, clercs
étant donné qu'ils remplissaient à l'église certaines fonctions sous la surveillance du curé.
   
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Le concile de Trente exigea que tous les ans les maîtres d'école prêtent le serment suivant: "Je jure par le Dieu
tout-puissant et sur la damnation de mon âme que je crois tout ce que croit l'Eglise catholique, apostolique et romaine;
et je tiens la doctrine qu'elle a tenu et tient et sous l'obéissance de N.S. Père, le Pape, détestant toute doctrine
contraire à icelles si connues des Luthériens, des Calvinistes, Anabaptistes et de tous les autres hérétiques et
sectaires et qu'en tant qu'en moy sera, je m'opposeray et contrarieray à icelles, ainsi m'aide Dieu et tous les saincts."
(Sic)
De nombreuses assemblées ecclésiastiques défendirent aux maîtres d'école de fréquenter les bals et les cabarets, sous peine
de révocation.
D'après un vieux règlement de la Flandre Maritime, ils portaient le costume suivant: culotte courte et de couleur noire, bas
noirs avec souliers à boucle, frac ou casaque noire avec longue queue pendante, cheveux longs et, pour couvre-chef, le
Hick Hoed (bicorne) orné d'un galon d'argent.
Il est dit, dans une ordonnance de 1706: " Pendant tout le temps de classe, les maîtres resteront coiffés de leur couvre-chef
ou le déposeront en face d'eux sur leur tribune, à la vue du public, comme insigne de leur autorité souveraine".
Dans beaucoup de paroisses pauvres l'instituteur devait exercer un autre métier ou plutôt une autre activité pour subvenir
à ses besoins.
Nous avons trouvé, mon épouse et moi, vers 1950, dans le grenier de l'école des filles, parmi les vieux livres hors d'usage
un ancien registre jauni datant de 1869 mentionnant le nom du personnel, le nom des élèves inscrits, le nombre d'élèves ayant
fréquenté l'école durant l'hiver, durant toute l'année, le prix payé par élève (1,5 f par mois), la subvention accordée pour
les fournitures scolaires des indigents, pour le chauffage des classes (50 fr par an), le nombre d'élèves sachant lire et
écrire, le nombre d'élèves ne sachant ni lire, ni écrire, le nombre d'élèves n'ayant pas fréquenté l'école.
   
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