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autour des manèges dans le courant de l'après midi et pendant la soirée. La ducasse se terminait dès la fermeture du bal car il fallait reprendre le travail le lendemain.
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Les processions

Comme la ducasse, les processions étaient des évènements très attendus. Celle du 15 août, dite de l'Assomption faisait le tour de la place. Une messe était célébrée devant un autel démontable dressé derrière la mare, coté sud-ouest.
A la sortie de l'église, les enfants de choeur en soutane de cérémonie et rochet soigneusement repassé et des paroissiens tenant un flambeau simple ou ouvragé à la main droite, ouvraient la marche, suivis par des jeunes gens portant sur les épaules, par deux ou quatre, des statues de saints ou de la vierge. Puis venaient les fidèles suivis du prêtre en chasuble tenant à deux mains l'ostensoir, sous un dais dont les quatre montants étaient tenus par des personnalités.
Devant le curé, des fillettes, de blanc vêtues, jetaient des pétales de roses ou de fleurs que l'on s'empressait de ramasser après la cérémonie. Sur le parcours les maisons étaient pavoisées de guirlandes et de bannières et les occupants s'agenouillaient sur une chaise devant les façades au passage du cortège.
La messe finie la longue suite des fidèles animée par de vibrants "Ave Maria" reprenait sa marche jusqu'à l'église où tous les objets du culte et autres attributs retrouvaient précautionneusement leur place avant la dislocation.
La procession des Rogations qui se déroulait les trois jours précédant l'Ascension, destinée à attirer la bénédiction divine sur les récoltes et sur les animaux, prenait le premier jour la direction de la poste et rebroussait chemin au carrefour; le second jour, c'était la rue de la gare qui avait cet honneur, elle finissait le dernier jour                                                                                            

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par le tour de la place.
Ces processions dans les campagnes du moins, semblent appartenir à un passé révolu; une tradition demeure dans la plupart des familles; elle consiste à mettre dans toutes les pièces de la maison, y compris les étables, une brindille de buis béni le Vendredi Saint pour se protéger contre l'orage.
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Ces quelques pages vous plongeront dans un passé qui m'a été en grande partie familier.
Je n'ai pas jugé utile de reproduire la liste des seigneurs que m'avait communiquée M. Decool; elle aurait été fastidieuse. Toutefois j'en adresserai une copie à Monsieur le Maire, à Madame la Directrice du groupe scolaire et à Monsieur André Vermeersch afin qu'elle ne sombre pas dans l'oubli; ils pourront éventuellement la communiquer à qui s'y intéresserait.
J'espère ne pas vous avoir ennuyé et que cette lecture vous aura été agréable.
A Desudde
















Fait au Val des Roses, appt 41, Baccara,
47 rue Marceau- 59240 Dunkerque par
André Desudde, instituteur honoraire, le 17 juillet 1996                                                                                            

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