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L'année a été posée la couverte (sic) des fonts
baptismaux pour lesquels la fabrique a payé 23 livres
de gros, compris lambris du chœur.
A la fin de cette année, il y eut une grande mor-
talité des bêtes à cornes.
1747.-Mémoire de ce qui s'est passé cette année
depuis le commencement jusques la fin. La mortalité
des bestiaux à cornes est si augmentée que le nombre
dle cette paroisse a monté à 900, ce qui a réduit plu-
sieurs paroissiens à quitter leurs fermes, d'autres à
mander modération, à d'autres moins à leurs aises, à
acheter des moutons pour consommer leur herbage, en
un mot cette affliction a été la ruine de cette paroisse ;
car, sans cela, comme presque tout le Brabant était
ruiné par la guerre éclatée depuis Ipres jusque par
toute la France, le pays serait le plus riche et le plus
florissant de l'Europe.
1746.- Mémoire : le 28 novembre ont été posés
les boiseries du coeur (sic) de St-Nicolas, payé à
Winnoc Vafille (Vosselle), menuisier, la somme de
52 livres de gros.
Voici l'arangue de son éminence Cardinal de Boisie,
archevêque de Malines, fait au Roi de France à son
entrée dans l'Eglise métropolitaine :
« Syre, le Dieu des armées est aussi le Dieu
de miséricorde ; tandis que Votre Majesté
lui rend des actions de grâces par ses victoires,
nous lui offrons des voeux pour les faire
sérieusement cesser. par une paix prompte
et durable ; le sang de J. C. est le seul qui
   
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coule sur nos autels : tout autre nous alarme ;
un prince de l'Eglise doit avoir le courage
d'avouer cette peur devant un Roi très
chrétien ».
Réponse de Sa Majesté:
« Monseigneur l'Archevêque, vos voeus sont
conformes à mes desseins qui ne tendent
qu'à forcer nos ennemis qu'à la paix. C'est
l'unique but de toutes mes démarches et le
succès que j'attends de mes efforts ».
L'année 1747: il a été payé par Eglise un crucifix
d'argent, montant à 94 livres de gros. La dite année
a été prise par les Français la ville Bergen-op-Zoom,
ville autrefois assiégée dix fois, sans être prise, à ce
qu'on a dit, par assaut.
En 1748 on restaura le milieu de l'église. Cette
même année, il v eut une maladie qui détruisit beau-
coup de bestiaux.
En 1750, il y eut une terrible épizootie. Une
contestation eut lieu entre le magistrat dle la com-
mune et l'abbé de St Winoc.
En 1751,nous assistons à une inondation au point
que les cultivateurs ne pouvaient plus semer les blés.
On ensemença très tard et la récolte fut néant.
En décembre on vendait les denrées à Bergues:
17 florins le seigle
23 schellengen les fèves
8 florins l'avoine
C'était au surplus une année terrible pour les
pauvres gens. Le bois à brûler était d'une cherté
   
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