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remarquable, et il était impossible, vu les eaux,
transporter ce bois en ville.
Ce fut aussi dans le cours de cette année que l'on res-
taura la chaire. Nicaise Poidevin, qui fut le res-
taurateur, reçut à cet effet 24 livres de gros, monnaie
de Flandre d'après convention.
En 1752, nous voyons le blé de 16 à 17 florins.
C'était encore une année désastreuse pour nos cam-
pagnes. On planta dans le cimetière 150 ormes à
raison de 12 stuyvers chaque arbre. L'autel dédié à
sainte Catherine fut achevé par les soins de Jeanne
Renoult, bienfaitrice.
La même année l'école fut agrandie, tant pour
les filles que pour les garçons.
1753. - On voit les arbres du cimetière qui sont
crevés faute de soins. Les autels de saint Erasme et
de la Vierge ont été peints et il a été payé à cet effet
à François Versturne 860 florins.
L'autel de sainte Catherine a été peint et doré par
la demoiselle Marie-Jeanne Renoult, bienfaitrice.
Meilleure que les années précédentes, on a fait
une belle dépouille de grains, ce qui était une conso-
lation pour les pauvres.
L'année 1755 a été peu favorable. Les bleds ont
valu jusques 7, 8 florins la rasière, jusqu'au mois de
septembre ; comme nous avons eu cette année une
triste dépouille, les bleds ont valu jusqu'au mois de
janvier 14, 16, 17 et 18 florins la rasière, et de là
grande misère pour les pauvres.
IL y eut aussi un tremblement de terre : Je l'ai
senti dans ma chambre le onze février.
   
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L'hiver a été fort humide. Les bleds ont été ger-
més et les marchés fort tristes. Les vitres de l'église
dans le grand chœur de la Vierge ont été renouvelés.
Le gros bois a valu jusqu'à 40 florins le cent. Les
fagots 12, 13, 14 et 15 florins le cent.
1756 : Dans le cours de cette année les pluies ont
été extraordinaires depuis la St-Jean, et plusieurs
terres sont restées sans pouvoir semer des bleds.
1757 : Cette année les bleds ont valu 28 florins
la rasière ; il y eut une belle dépouille, mais les
pauvres ont beaucoup souffert.
Maitre Merlin, curé de Pitgam et doyen du dis-
trict, est décédé le 19 janvier 1762, âgé de 72 ans. Il
était originaire de Bourbourg.
Il est mort d'une attaque d'apoplexie.On l'inhuma
dans sa ville natale avec les cérémonies ordinaires et
accoutumées et auxquelles assistèrent, Antoine Merlin,
son frère, et Charles-Jean Merlin, son neveu, vicaire
et desserviteur de cette paroisse(1).
JOOS (Jean-Baptiste) est originaire de Bollezeele
(canton de Wormhout), fils de Louis et de Marie-
Catherine Drieux.
Il était âgé de 36 ans et, fut reçu bachelier en théo-
loigie par l'Université de Louvain. Il avait été, avant
de prendre la cure de Pitgam le 17 février 1762,
premier vicaire à Bourbourg ».
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(1) Dans les archives de Bergues, nous avons trouvé dans une liasse le testament
émanant des notaires de la région et notoment du curé Merlin. Tous sont rédigés
en flamand et commencent pour la plupart par cette formule latine :In nomine
Domini. Amen.
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