J184 pel, Bambecque, Bierne, Brouckerque, Condekerque, Chrochte, Ghyvelde, Herzeele, Hoymille, Killem, Lefrinckouke, Oostcappel, quaedypre, Rexpoëde, Socx, Spycker, Steene, Grande-Synthe, Petite-Syn- the, Téteghem, Warhem, Westcappel, Wormhoudt, Wylder, Uxem. Les Vassaleries ayant leurs coutumes et justices particulières étaient : 1° La prévoté de St-Donat, enclavée dans la seigneurie d'Honschoote, Bissezele et Looberghe ; 2° la seigneurie d'Hondschoote ; 3° de Zuydecoote; 4° de Pitgam ; 5°d'Houtekerque ; 6° d'Esquelbecq et Ledringhem et Ledringhem. Dans ces vassaleries, c'étaient des gens de loy, des seigneurs qui rendaient les jugements ayant leur bailli et greffier particuliers(1). L'appel de toutes les causes relevait du présidial de Bailleul et du parlement de Flandre. Sanderus, que nous avons consulté à ce sujet, ajoute à ce qu'il a dit sur Pitgam : « ...que la chatellenie de Bergues comprenait 33 villages dont 26 obéissaient à la curie, les 7 autres appelés vassalages ou toparchies (du grec lieu et pouvoir) - pouvoir local - avaient des lois et des coutumes particulières, obéissaient à leurs toparques et n'avaient de rapport avec la chatelle- nie que pour lui fournir les subsides nécessaires à la sauvegarde des intérêts généraux. Ces localités privilégiécs étaient : Pitgam, Houtkerque, Ecles- _________________________________________ (1) Ces vassaleries dépendaient du magistrat de Bergues pour ce qui concer- nait les impositions et services du Roi, la régie, etc.

J185 bèque, Ledringhem, hondschoote, Zuytcoote, aux- quels il faut ajouter ce que Sanderus appelle la préfecture de Bruges ». USAGES ANTÉRIEURS A 1789. __________ Droits de tonlieu et d'issue Le tonlieu était un droit seigneurial qui se payait par les marchands ambulants pour le lieu et la place qu'ils occupent avec leurs marchandises dans les foires et marchés(1). De nos jours, il s'appelle le droit de place. Ce droit existe encore mais il a changé de nom. Il est perçu danss beaucoup d'endroits au profit de la commune. Dans certaines localités, il est affermé à des parti- culiers. Le droit d'issue consistait dants la perception du dixième denier comme la dîme. En Flandre, les habitants de la ville et des châ- tellenies étaient taxés suivant l'état ou la situation de la personne. Ce droit existait depuis bien longtemps et comme dans notre région il n'y avait d'abord que bois et marais, il est à supposer que les Princes désirant peupler la Flandre établirent des droits d'issue pour empêcher l'émigration des habitants. _______________________________________ (1) Ce droit de tonlieu était la 120° partie de la valeur des marchandises sur la rentrée provenant de l'étranger. Il était payable au comte, 1l existait au début du XII° siècle. Une charte de Guillaume de Normandie, comte de Flandre, affranchit de ce droit les bourgeois de Gravelines et de St-Omer en ces termes : « liberos cos facio à tefonio ad portem Dixchmudoe et Gravelinghes... »