J204
nouveau a votre justice le sieur Ardaens. maire de
notre commune de Pitgam qui a laisser enlever
hors le greffe de Pitgam par le Sr Fleurynk, son
secrétaire, quantité de papiers, consistant, registres,
documens de grande conséquence, adhéritances ou
saisines, états et partages, séparation, compte de
tutelles, contrats de mariage, etc... vu que Pitgam
était un vassal grande seigneurie avec haute, basse
et moyenne justice, forcé de vous en instruire,
attendu que plusieurs personnes, notamment le
sieur Versimé se présente pour la copie de son état
de partage pour lui servir dans la mortuaire de sa
défunte femme et le Sr Fleurynck, greffier du maire,
le renvoyer disant qu'il ne le trouve pas au dit
greffe. Sans doute, attendu que le dit Feurynck,
secrétaire greffier, les a tous vendus en 1815, que
l'on peut prouver par des pièces qui ont servi de
sacqs au Sr Vergriete à qui il les a vendu, cepen-
dant, faute de cette pièce justificative, ce pauvre
malheureux doit perdre ses droits, en conséquence,
M. le comte, nous vous faisons passer de nouveau
les pièces, procès-verbal, plainte, signé de l'adjoint
et des principaux habitans de la commune pour y
faire droit, c'est dans cette confiance que votre noble
conduite nous a toujours inspirée que nous avons
l'honneur d'être avec le plus profond respect,
M.le Comte de Remusat, Préfet du Nord,
Votre très humble serviteur,
P. F. STEVENOT, F. DUPUY. »
De cette correspondance, nous concluons une fois
de plus que Pitgam devrait posséder dans ses greniers
 
|
J205
communaux, une foule de documents précieux pour
l'histoire de notre région. La vente d'une partie des
archives qui eu lieu en 1815 produisit la somme
dérisoire de trente francs!
D'après une note qui nous a été communiquée, sur
un rapport confidentiel concernant cette affaire, il
résulterait que, le maire Ardaens était bon adminis-
trateur et jouissait de l'estime et de la considération
de ses administrés malheureusement il subissait
l'influence néfaste de son subordonné.
***
La maison commune dite Mairie de Pitgam est de
construction récente. Elle porte le millésime de 1843.
Elle a comme annexe l'école de garçons.
L'ancienne mairie se trouvait à l'estaminet actuelle-
ment exploité par M. Decrocq. Dans la salle où l'on
débite des boissons on voit encore une espèce d'ancre
attachée à une poutre. C'était l'anneau de la balance
publique pour peser les beurres et grains le jour du
marché.
Concernant l'ancienne Chambre de loy nous avons
lu une sorte de mémoire en flamand dont voici la
traduction française :
« Le 6 octobre 1779 J'ai, moi soussigné, par ordre
du magistrat, mesuré et vérifié combien de pannes
et de rangées de pannes se trouvant sur « la cham-
bre de justice ou chambre de loi» du dit Pitgam et
après un mur examen, j'ai compté sur la la face don-
nant sur la place au marché 68 rangées en largeur
et 22 pannes en hauteur sur chaque, ce qui fait sur
 
|