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On voyait autrefois sur la place une longue pièce
de bois pour armes a feu. Elle fut aussi détruite en
1852 à la suite d'un ouragan.
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Milices. - Nous avons donné ailleurs quelques
détails sur la façon dont se recrutait l'armée de l'an-
cien régime ainsi que les anciennes milices(1).
La milice n'était pas autre chose qu'une espèce de
garde nationale, composée de bourgeois et de paysans.
Ces troupes secondaires étaient surtout instituées pour
maintenir l'ordre dans les bourgs et les campagnes.
C'était le sort qui désignait ceux qu'on prenait, on
mettait dans une urne des billets blancs et des billets
noirs ; les blancs étaient exempts et les noirs décla-
rés bons pour le service. En payant on trouvait des
remplaçants.
Le régiment des milices provinciales de Flandre
était à Lille.
Les archives de Bergues dans les comptes de 1786
(subvention au paiement des dépenses pendant la
dite année pour engagement des soldats provinciaux ...)
mentionnent pour la paroisse de Pitgam 266l 7d 6s.
Sous les lettres E E n° 7 et 8 de l'inventaire de
Bergues châtellenie imprimé en 1789 nous relevons
ce qui suit :
La châtellenie de Bergues est chargée pour 1757
de la somme de 4800 livres tournois pour subvenir
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(1) Voir chronique de la commune de Steene.
 
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à l'augmentation des miliciens, réglée par l'ordon-
nance du Roi du mois de décembre 1756.
Les vassaux de cette châtellenie y contribuent
pour 1393 livres tournois 10 sols. Ces vassaux
étaient:
1° Le prévot de St-Donat à Bruges (L'évêque de
cette ville à partir de 1559).
2° Le seigneur d'Hondschoote.
3° Le seigneur de Pitgam.
4° Le seigneur d'Esquelbecq.
5° Le seigneur de Lédringhem.
Les archives de Pitgam (cote G) disent que la
commune possède encore les objets suivants, prove-
nant de la garde, nationale :
1° Le drapeau avec son enveloppe;
2° La caisse avec ses bayonnettes;
3° 12 fusils avec bayonnettes;
4° 18 ix pour les gardes nationaux;
5° Les procès-verbaux de l'élection des officiers et
sous-officiers et caporaux.
Dans l'un des registres nous avons relevé plusieurs
noms de personnes dont les descendants sont encore
vivants à Pitgam :
« Le dix thermidor l'an III (28 juillet 1795) de la
République française, les citoyens à l'âge de 16 ans
jusqu'a celui de 60 ans,extraordinairement assem-
blés dans l'église aux sons de cloches de la commune
de Pitgam, canton et district de Bergues en exécu-
tion de la loi sur la réorganisation de la garde natio-
nale des départements, du 28 floréal dernier.
 
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