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Cornil Leclerc à trois, Charles Vanhove à trois ;
pour caporau, les citoyens Cornil Séname 5 suffra-
ges;Ignace Tayel à cinq, Louis Parys à cinq
Louis Vanlerberghe francois Daens à cinq,
Pierre Viane à cinq, Jacques Becuwe à cinq
francois Coudekerke à cinq, Francois Deconinck à
cinq, Francois Dequeker à quatre, Benoit Derix à
quatre, Benoit Debavelaere à cinq, Jacques Wems
à cinq, Ignas Bertheloot à cinq, Pierre D Ceoninck
à cinq - ce de quoi nous avons dressé acte à servir
où il appartient jour, mois et an que dessus, avons
signé.

J. P. J. Rommel, président ; J. P. Cauwel ;
S. Pidou; M. Debavelaere ; B. Depuydt.»
Les milices furent créées vers la fin du XVIIe (1)
siècle dans le but de seconder l'année regulière. C'est
à Louvois que nous le devons. Dans ce nouvel élé-
ment militaire on retrouve les anciennes gardes bour-
geoises et les francs-archers du temps de Charles VII.

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Ecoles et Instruction primaire. - Pendant tout le
moyen-âge la majeure partie des maîtres d'école sor-
taient du Clergé. Il n'y en avait pas dans tous les
villages.

Le Concile de Trente décida plus tard que dans
chaque paroisse, il y eût désormais un maître qui
enseignât, gratis les premiers éléments de grammaire
aux enfants pauvres, afin qu'ils fussent un jour en
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(1) En 1688.

                                                                                          

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état de pouvoir se livrer à l'étude des saintes écritures
et entrer dans le sacerdoce si c'était leur vocation.

Les premiers maîtres laïcs dans nos villages fla-
mands s'appelèrent Coustres (Custos Eclesia, gardien
de l'Eglise) magisters, maîtres, recordeurs (Recor-
dari, se souvenir), maîtres d'écoles
et le plus souvent
clercs, étant donné qu'ils remplissaient à l'église
certaines fonctions subalternes, sous la surveillance
du curé.

Le Concile de Trente exigea aussi que tous les ans,
les maîtres d'école prêtassent le serment suivant :

« Je jure par le Dieu tout puissant et sur la dam-
nation de mon âme, que je crois tout ce que croy
l'église catholique, apostolique et romaine ; et que
je tiens la doctrine qu'elle a tenu et tient sous
l'obéissance de N. S. Père le pape, détestant toute
doctrine contraire à celles si connue des Luthériens,
des Calvinistes, des Anabaptistes et de tous autres
hérétiques et sectaires et qu'en tant qu'en moy
sera, je m'opposeray et contrarieray à icelles ; ainsi
m'aide Dieu et tous les saincts.»

C'était la première formalité à remplir avant d'en-
trer en fonctions. De nombreuses assemblées ecclé-
siastiques convoquées pour les affaires du diocèse
défendent aux maîtres d'école de fréquenter les bals
et les cabarets sous peine de révocation. Dans certains
villages, ils ne peuvent remplir aucune fonction ni
aucune charge de collecteurs ou receveurs.

Les maîtres d'école formaient entre eux des asso-
ciations dont le patron principal était saint Grégoire.
Ils se réunissaient quatre fois l'an.
                                                                                          

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