J234
Le 12 mars, fête de Saint Grégoire, le maître des
sciences.
Le 25 mai, jour de la Ste-Yves, patron des écrivains
et des littérateurs.
Le 28 avril, fête de Saint Augustin, la lumière de
l'Eglise.
Le 1er octobre, jour de la St Rémy précepteur de
Clovis.
D'après un vieux règlement de la Flandre Martitime
ils portaient le costume suivant:
« Culotte courte et de couleur noire, bas noirs avec
souliers à boucle, frac ou casaque noire avec longue
queue pendante, cheveux longs et pour couvre-
chef, le Hick-Hoed (bicorne) orné d'un galon d'ar-
gent de haut en bas ».
Il est dit dans une ordonnance de 1706:
« Pendant tout le temps des classes, les maîtres
resteront coiffés de leur couvre-chef ou le dépose-
ront en face d'eux. sur leur tribune, à la vue du
public, comme insigne de leur autorité souveraine ».
La situation du maître d'école n'était, pas la même
malheureusement dans tous les villages où certains
d'entre eux devaient faire un autre métier pour vivre.
Elle variait suivant l'importance de la paroisse, les
revenus de l'église et la situation des habitants en
général.
Dans tous les cas on peut dire, d'après les garanties
d'honorabilité exigées,que leur situation était respectée,
____________________________________________
(1) Notre habit n'aurait pas d'autre origine.
 
|
J235
car on savait apprécier l'abnégation et le savoir de
celui dont la vie entière s'était passée à former l'âme
et l'esprit des jeunes générations. Aussi, qu'on ne soit
pas étonné de voir parfois accorder au clerc, à l'hum-
ble magister les honneurs de la sépulture dans l'église,
comme cela se faisait alors pour les seigneurs et autres
personnages(1).
Malgré toutes nos recherches, nous n'avons pu for-
mer une liste des maîtres d'école antérieurs à 1789.
En 1767 nous trouvons installé à Pitgam. Darras,
clerc et Denis, sous-clerc.
En compulsant. les registres de l'Etat.-Civil alors
tenu par le curé nous avons pu constater que de
1650-1790 i1 y eut à Pitgam ,494 mariages parmi
lesquels 341 conjoints et 188 conjointes savaient
signer leur nom.
Guichardin ne dit-il pas, lorsqu'il visita notre ré-
gion : « la pluspart des gens ont quelque commence-
ment de grammaire et presque tous, voire jusqu'au
villageois savent lire et écrire ».
Cela est satisfaisant, surtout pour l'époque.
A Pitgam les écoles paraissent avoir été toujours
suivies régulièrement.
L'école des garçons dirigée par M. Charles Rogier,
depuis 1906, compte 110 garçons.
Le nouvel instituteur, par son assiduité et son
dévouement, a déjà su acquérir la bienveillance de
_________________________________________
(1) Eglise de Bambecque; Romain Van den Ameele, Coster, Scholmeester, clerc
maître d'école mourut en 1722. Il avait exercé ses fonctions pendant 59 ans. Sa
pierre sépulchrale est murée dans l'église.
I. Filerie, coutre à Killem, enterré dans l'église. Sa pierre tombale est derrière la
boiserie Nord, 1'inscription est en flamand.
 
|