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Nous avons l'intention, si nos occupations nous en
a laissent le loisir, d'écrire encore quelques autres monogra-
phies de communes, afin de tirer de l'oubli ces humbles
villages témoins de tant de choses. Dans chacune d'elles,
nos recherches auront pour but de traiter un sujet différent,
un point d'histoire intéressant le pays, de sorte que l'en-
semble de nos publications donnera au lecteur une idée à
peu près exacte de ce qu'était l'ancien régime dans notre
contrée.

Nous osons espérer que nous aurons ainsi aidé dans la
mesure de nos forces les auteurs futurs qui voudront entre-
prendre un jour l'histoire générale des communes de la
Flandre Maritime

A.JANNIN
















                                                                                           

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INTRODUCTION


"Que j'aime tes grands prés, tes plaines de houblon,
Tes vastes champs d'épis où courent les calandres
Et par les beaux matins de brume, tes filandres
Prenant dans leurs lacets l'herbe et le colza blond !
Tes vagues horizons bruns éternellement
Un charme de souffrance et d'attendrissement."
(Léon Bocquet)
(Beffroi, mars 1900)

I
Jadis la flandre et l'Artois ne formaient
qu'une seule et même province. Ce furent
des Saxons venus à la suite de Charle-
magne qui fondèrent la plupart des villages
que nous connaissons; c'est vers cette époque qu'ils
semblent surgir du sol inculte et prendre une cer-
taine importance.

Quelques années après le règne de ce monarque,
en 887, lors de la promulgation du fameux capitu-
laire de Kiersy s/Oise qui donna une indépendance
absolue aux seigneurs, possesseurs de fiefs ou simples
bénéficiaires, la noblesse devint franchement féodale.
Les nobles furent alors les seuls propriétaires du
sol et leurs descendants conservèrent pendant une
longue suite de siècles les terres transmises par les
ancêtres.



                                                                                           

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