1737
Procés intenté contre l'échevinage
au sujet du tarif des sonneries de cloches
Note: Ce document n'est pas daté mais d'après le texte il est vraisemblable qu'il date de 1737 date de
la refonte de la grosse cloche.
"La Loÿ ayant vu la reqte pardevant et ce de la part de pierre marché et adherans au regard de la politique
ordre fait à legard de faire sonner la grande cloche au trepas et enterrements.
Il est vray que depuis la refonte de la grande cloche personne n'a payé jusqu'a la nouvelle ordre, mais
personne n'est en etat de prouver que la Loÿ aurait resolu la De refonte, qu'elle serait sonné gratis,
mais seulement tolléré
mais la loÿ n ayant l'ambition qui augmentoit de jour en jour a faire sonner la De cloche pour faire de
grand service des personnes mort et peu en etat de faire le De service meme point en etat de payer les
deniers du roÿ ont trouvé bon de renouveller la De ordre politique qui a eté fait l'année 1692 mais
a present plus amplement
La plainte que monsr nostre Doyen et Curé est mal a propos puisque dans notre derniere ordre sont
compris ceux de la Loÿ notabels marguilliers et pauvriseurs tant pour eux leurs femmes et enfans pour autant que les
enfants sont encore sous de leur pere ou mere
avant la refonte de la cloche toutes personnes n'ayant point la qualité requise faisant sonner la De grande cloche
ont toujours paÿé a la table des pauvres ce qui estoit ordonné par la De ordre politique, suivant qu'il
paroit par des extraits des comptes de la table des pauvres de l'année 1727 jusques et compris 1735, ce qui peuvent encor verifier
des années années antérieures, et tout a été payé sans contradiction, meme trois livres parisis pour une grande messe qu'a fait dire
guille de preester le jour de son mariage en l'année 1729
Il est vraÿ qu'on n'a fait chanter des messes a l'occasion des mariages des levées des couches des femmes, et autres occasions
dans un grand nombre des années, mais le Sr nostre curé a si subtillement introduit les dits grandes messes, et les
grandes services, qu'on trouvoit aucune distinction des personnes ce qui augmentoit de jour en jour meme des personnes qui ont
eté alimenté, des autres point etat de payer les deniers du roÿ, meme la coutume estoit si forte et si bien en train que l'un
ne vouloit ceder a l'autre et tant par l'induction dudit sieur curé qui n'envisagoit que son propre proffit au lieu de voir si les
personnes estoient en etat ou point
La Loÿ voyant que tout cela interessé beaucoup des personnes ont voulu pourvoir et ont a cette occasion renouvellé la De
ordre.
Le grand service, je vous en garrantie de ce qu'on veut faire payer a la table des pauvres, des autres faite faire le grand service,
et nous fairons seulement sonner avec deux cloches sa sera la meme chose, pourtant en vraÿ pasteur est obligé de voir si les personnes
sont en etat ou point sans leur induire a faire de si grand frais
moyennant vous priant de vouloir aprouver la de ordce a cause quelle tende au bien public
ce n'en point le Dt maeque et ses adherans qui se plaignent, mais bien le Sr curé, puisqu'il est si téméraire qu'exhorter par
ses prières plusieurs de nos habitans pour se joingner ca cause avecq le dit maeque pour entrer en proces et de mettre une
mes intelligence entre la Loÿ et les habitans, qui est bien deffendu par les lois de faire une monopoullie, et encor je lus par un
pasteur? qui est obligé de faire cesser toute difficulté
