HISTOIRE DE L'EGLISE DE PITGAM

eglise un clic ici

le site du ministère de la culture contient des données concernant la description de l'église de Pitgam et de son mobilier.
D'autres part des cartes postales, des photos de l'église sont sur ce site (3 planches de photos)

Un livre à propos des vitraux en Flandre donne un bel aperçu des vitraux de l'église de Pitgam

Son Origine
L'histoire de l'église de Pitgam a été décrite par de nombreux auteurs et chacun donne à peu près les mêmes éléments; pour ma part j'ai choisi celle du curé de Pitgam Pillyser, parce qu'elle ouvre la porte à des recherches(certes difficiles), pour confirmer son origine comme les annales de Meierus en 1072, la Bulle du Pape Pascale II en 1113 ect...

Il faut aussi citer les notes du comité flamand sur l'église de Pitgam de 1908.

Curés et Vicaires
En 1250 le curé était Willaume sans doute de la famille Willaume de St omer dont l'un a été châtelain de Saint-Omer, et seigneur de Faukenberghe (1236); et son frère chevalier, seigneur de Pitgam et de Berkin (1242) (voir ci-dessous la rubrique dîmes.)

Un merveilleux tableau, sans doute fait à l'initiative du curé Houvenaghel en 1877, donne le nom de tous les curés de Pitgam depuis 1592 sauf le curé conventionnel Harache, mais le tableau n'est pas inexact puisque que le curé Hubert Berteloot est revenu à Pitgam en 1802.

En 1727 Dominique Van Hove fut nommé chapelain de Pitgam et en 1760 Charles Jean Sigh

Les travaux dans l'église

Le bon état de l'église à été un souci permanent à Pitgam, comme sans doute dans le plupart des villages de France et les grands travaux de l'église et en particulier les réparations de la toiture et du clocher ont nécessité énergie et argent.

L'abbé Pillyser dans ses cahiers concernant Pitgam parle de transformation en 1453 et de réparations en 1666 "après avoir été brulé par les anglais".

La reconstruction de l'église, toujours d'après l'abbé Pillyser, a eut lieu en 1704, mais auparavant pour un problème de "gros sous" un procès a eut lieu en  1702, au parlement de Tournai, entre le chapitre de Boulogne, percepteur de la dîme, et les baillis, échevins et bourgeois de Pitgam.

En 1704 un differend entre le curé Mathieu Heyns et les bailli, échevins, "ceurs" concernant la participation du curé aux réparations de l'église a lieu à Tournai

En 1724 le comte d'Esterno a donné mille livres pour la couverture en ardoises de la nef Saint Nicolas.

Au XVIII ème il semble que c'est plutôt des aménagements intérieures qui ont été fait comme l'autel de la vierge en bois de chêne et le retable en 1737 ou 1740 par le sculpteur Voselle Jean de Bergues, le pavement de l'église en 1770.

En ce qui concerne le XIXème siècle, les documents sont nombreux et montrent que tous les ans des menus travaux étaient faits par les artisans locaux comme le couvreur Godfroy, les charpentiers Top et Ryckelynck, le maçon Valcke Pierre et ensuite Josse.

Le XX ème fut le siècle de l'électrification de l'église qui à commencé dans les années 1950, l'horloge installée en 1887 fut électrifiée en 1954.

Les cloches, qui par leur tintement marquent la vie du village, sont l'objet d'une fête lors de leur installation, et elles portent des inscriptions particulières; ainsi en 1737, la grosse cloche a été refondue et la nouvelle portait l'inscritpion "Der klokke is gegoten by order der ballieu schepenen en pastoor van Pitgam Guillemein me fudit 1737" (la cloche a été fondue par ordre des bailli, échevin et curé Guillemin en 1737). Pendant l'hiver rigoureux de 1890-91 la cloche commença à se fêler, elle fût refondue en 1892 à Douai et porte une inscription et en relief l'effigie de saint Folquin. Elle porte les noms de Zoé-Maria-Joseph. Elle a eu pour parrain Léon Stevenoot maire et pour marraine Elise Gars épouse d'Alfred Gars le trésorier de la fabrique.
Avant la révolution de 1789, l'église avait trois cloches puisque deux ont été envoyées à la fonderie nationale et une est restée pour sonner le fête nationale

Les cloches sont aussi source de litige, ainsi après la refonte de la grosse cloche il y a une querelle à propos du tarif des cloches: "tant par l'induction dudit sieur curé qui n'envisagoit que son propre proffit au lieu de voir si les personnes estoient en etat ou point" (de payer). On apprend aussi que l'on faisait chanter des messes au retour des couches des femmes: "Il est vraÿ qu'on n'a fait chanter des messes a l'occasion des mariages, des levées des couches des femmes, et autres occasions dans un grand nombre des années"

La liste des travaux, établie à partir des documents trouvés ici et là, permet de suivre l'évolution de ceux-ci au fil du temps, leur coût, ainsi que le nom de ceux qui les ont effectués.

Le curé Pylliser a aussi écrit l'histoire de la maison vicariale de 1737 à 1882

La Fabrique de l'église

Les fabriques des églises sont des associations chargées de gérer le fonctionnement de l'église. Elles sont apparues bien avant la révolution de 1789 et ont disparu avec celle-ci, pour réapparaître en 1802 après le Concordat signé en 1801 par le pape Pie VII et le premier consul. Elles sont remplacées par des associations cultuelles lors de la séparation de l'église et de l'état en 1905.

En ce qui concerne Pitgam le curé Pylliser, mentionne que l'évêque de St Omer établi, vers la fin des années 1690, le droit de "halve stuyvers" en faveur des fabriques qui a été recouvré jusque dans les années 1750.

Aux Archives départementales de Lille il existe plusieurs comptes des années 1700 concernant fabrique de Pitgam comme celui de 1773

Pour la période après 1802 nous avons en décembre 1805, un état de la situation de la fabrique de l'église, les revenus de la fabrique sont de 297 francs pour des charges ordinaires estimées à 350 francs(Les chaises sont déjà louées, et il y a aussi des rentes en rédemption d'un pot de vin?).
Il est étonnant que la fabrique ait encore des revenus de quelques terres louées, qui n'ont sans doute pas été déclaré pendant la révolution.
Il est aussi mentionné que 2500 francs de travaux doivent être effectués pour rendre l'église étanche à la pluie, depuis vingt ans aucun travaux n'ayant été effectué.

Le 19 avril 1808 la chapelle Spreyben est vendue. la fabrique déclare qu'elle n'a pas de revenu, ceux du foin du cimetière et des baux emphytéotiques de cinq petites maisons étant versés à la municipalité.

le 21 avril 1808 un état très complet des revenus de 1807 de la fabrique est établi, celui-ci est en contradiction avec la déclaration de non revenu pour 1807 dans le document de la vente de la chapelle Spreyben?

A partir de 1809 un décret détermine le fonctionnement des fabriques (qui a été modifié en 2002 et qui existe encore en Belgique et au Luxembourg!!!)

Les recettes de la fabrique de Pitgam sont essentiellement les revenus des services religieux, le foin du cimetière et la location des chaises, ainsi en 1810, il a été procédé à l'adjudication publique au plus offrant et dernier enchérissant des chaises de l'église (450) pour un bail de trois ans. Le prix de location des chaises étaient différent la semaine, les dimanches et les jours des fêtes religieuses. Ce système a duré à Pitgam au moins jusqu'en 1884 date du dernier bail de six ans.

Les archives diocésaines contiennent les comptes de la fabrique de 1813 à 1850 (pour l'instant étudiés jusqu'en 1830), ceux-ci donnent une bonne idée de la vie de la fabrique de Pitgam. Les membres de la fabrique restaient longtemps en place. Les recettes de la fabrique étaient constituées principalement de l'adjudication des chaises et du foin du cimetière et naturellement des revenus des services religieux. Les dépenses consistaient en la rémunération du vicaire et du clerc (le curé est salarié), la fourniture des produits nécessaires au culte divin( cire, bougie, vin, pain d'autel, huile, encens etc..)
La fabrique prenait en charge les réparations faites à l'église, au presbytère et à la maison vicariale; certaines années des réparations plus importantes étaient effectuées comme en 1818, 1823, 1828 (pavage en marbre du sanctuaire de l'église, peinture de l'intérieur, du sanctuaire et de la chaire), 1829 (peinture et restauration du buffet d'orgues, peinture du patron St Folquin et de la sacristie). Pour des réparations dépassant les possibilités financières de la fabrique, une demande d'aide pouvait être faite à la mairie en vue d'un accord du préfet (voir travaux ci-dessus).
A partir des compte de la fabrique une liste des marguilliers ou fabriciens a été établie pour cette période.

En 1918 les bancs pour les membres du conseil municipal et du bureau de bienfaisance sont abandonnés.

La dîme
Les dîmes étaient une portion des fruits et revenus qui devait être donnée aux ministres de l'église.
Comme sans doute,un peu partout en Flandre la dime était établie selon des modalités bien établies et a aussi fait l'objet de contreverses.
Concernant Pitgam, la dîme était due aux chanoines du chapitre de la cathédrale de Boulogne et à L'évêque de St Omer.

Révolution de 1789
Pendant la révolution française, comme partout en France, de grands événements ont secoué l'église à Pitgam.

En Février 1789, le curé en place Hubert Berteloot, participe à l'établissement du cahier de doléances; en 1790 il est président pour la nouvelle constitution et an avril 1791 avec le vicaire Devienne il participe à la contribution patriotique en donnant 400 livres.

Ensuite plus d'information concernant le curé Berteloot, si ce n'est que le 16 décembre 1792 la municipalité mentionne que le curé Hubert Berteloot est déclaré "sorti depuis le début de la révolution et même émigré". Il revient comme curé à Pitgam en 1802.

En 1807 il écrit son testament et donne 100 livres à l'église pour avoir une messe chantée par an et être recommandé au prône du dimanche pendant 25 ans.

Début Mai 1792 le curé Joseph Harache prend possession de la cure de Pitgam, il prête serment "d'être fidel à la nation et de maintenir La Liberté et L'égalité ou de mourir en la défendant". Il participe à tous les événements municipaux.En 1795 lors de l'inventaire de l'église, la municipalité le considère comme un bon patriote.

Pendant la révolution et sous le directoire il semble que la déchristianisation n'a pas eut vraiment cours à Pitgam, et la municipalité tout en répondant aux demandes de l'administration,a toujours su protéger la pratique de la religion.

Un tableau permet de suivre la chronologie des événements et à travers les documents joints (originaux ou recopiés) de se faire une idée de ceux-ci.

1905 Séparation de l'église et de l'état
Les liens ci-dessous ne fonctionnent pas. Documents à trouver
En 1910 en dépit de la loi de 1907 qui mentionne que les réparations de l'église incombe aux fidèles et au ministère du culte le maire Calonne intervient auprès du sous préfet pour utiliser les" années des crédits portés chaque fois au budget additionnel et réservés d'année en année jusqu'à leur montant fût suffisant pour couvrir les dépenses que devaient résulter du travail en question", accord a été donné et les travaux ont été exécutés en 1911.

En 1913 le préfet demande à nouveau la participation des fidéles et du ministre du culte dans la dépense des travaux à effectuer à la toiture de l'église communale,le maire caloone demande à nouveau au préfet d'autoriser les travaux qui seront effectués en 1914

Autres.
En 1743 le futur prêtre Pierre Palmaert reçoit, à titre presbiterial, une rente de sa tante veuve de Guille Palmaert et ceci conformément au réglement de l'évêché de Saint Omer.

1764 Les JESUITES (écrit en grand dans le cahier Pillyser)) ont reçu l'ordre de se retirer au premier avril prochain, Bon Voyage. (assez étonnant!).

1894 Pitgam conflit entre le le Maire Léon (Folquin Constant Léon Armand dit Léon) Stevenoot et le curé Thooris. htpp://perso.orange.fr/p.stevenoot/leon.htm

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Page créée par Stevenoot pierre le 10/06/07.