Pitgam 1813-1830
Budgets et comptes de la fabrique


Source ADN J466 et archives du diocèse de Lille (ADL) P272 1

La fabrique est bien organisée avec un budget et un volet recettes et volet dépenses.

BUDGET 1813-1830
Pour Pitgam, à partir de 1813, les documents existants montrent qu'un budget prévisionnel pour l'année suivante était établi, sur une forme pré imprimée qui est la même au moins jusqu'en 1829 (il reste à voir ceux de 1830 à 1850 qui sont aux ADL). Ce budget comportait, naturellement un volet recettes et un volet dépenses, il était établi par le bureau, revu par le conseil de la fabrique (en général équivalent) et ensuite par l'évêque et là, les chiffres étaient différents aussi bien pour les recettes que pour les dépenses. Ceci est équivalent aux budgets établis dans nos sociétés industrielles contemporaines.
Ce budget était établi en avril mai en même temps que la clôture des comptes de l'année précédente, la gestion de la fabrique était prudente et conduisait chaque année à un excédent(sauf l'année de l'arrivée du curé Hopsomer qui a couvert le déficit sur ses deniers propres), néanmoins en cas d'insuffisance des revenus de la fabrique pour éxecuter les travaux à faire à l'église, l'évêque pouvait réclamer un secours de la commune qui devait aussi le budgéter.

RECETTES 1813-1830
Les Recettes sont à peu près de même nature de 1813 à 1829:
-Adjudication des foins du cimetière pour un bail de 9 ans passé devant notaire (environ 67 francs).
-Adjudication des chaises pour un bail de 3ans (environ 780 francs).
-Location des bancs à des particuliers pour un an (environ 22 francs).
-Droits de la fabrique dans les différents services religieux: mariage, inhumations; recettes dépendant du nombre et du type de service religieux, ainsi en 1814 pour une inhumation de première classe c'était 15 francs, seconde classe 6 fr., avec messe chantée 2 fr. et sans messe chantée 1 fr., par contre pour un mariage de première classe seulement 3 fr.. En 1729 une inhumation de première classe valait 30fr. et un mariage de première classe 6 fr., le double en 15 ans, Ah! l'inflation...

DEPENSES
les dépenses sont similaires au fil des années
-Objet de consommation pour frais ordinaire du culte: pain d'autel, huile, encens, vin blanc, cire blanche, chandelles, réparations d'ornements, des meubles, blanchissage du linge.
-Réparations locatives (pavés, vitres, briques, chaux, battant et corde de la cloche etc.)
-Traitement du vicaire (400francs par an), du clerc, organiste et sonneur (150 francs par an plus 50 f pour l'entretien des ornements, meubles et blanchissage).
-Frais d'administration (papier, plumes, encre).
-Frais divers.

Les documents concernant les dépenses donnent le nom des artisans ayant effectué des travaux dans l'église comme le charpentier Top Louis, le maréchal ferrant St Machin Pierre, le vitrier Pannier, le maître maçon Valcke Pierre. Ils semblent que pour des choses plus importantes on faisait appel à des fournisseurs de Bergues, de Lille et même de Péronne.
En avril ou mai, le budget de l'année suivante était établi et les comptes clôturés par un procès verbal établi par le conseil de fabrique de l'église, souvent en présence du maire.

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Page créée par Stevenoot pierre le 17/11/07.