26 fructidor an VI |
Source : ADN L9612 "Nous avons, comme vous le savez, depuis le commencement de la revolution donnez des preuves non Equivoques de notre attachement inviolable a notre patrie: nous avons contribués autant qu'il fut a notre pouvoir a la formation de la république et constament par notre conduite france et loiale, nous nous servons de l'ascendent que nous avons sur le peuple pour le bien Etre de l'humanité, pour lui inspirer, l'amour de la concorde et de l'union intime, la justice, soumission aux lois, le respect aux magistrats et toutes les vertus sociales, et nous sommes non obstant toute disgrace possible, toujours dans les mêmes sentiments, Dieu et la patrie voila notre devise. Nous vous communiquons par lettre circulaire que la raison doit triompher de l'ignorance et des erreurs, sans doute elle aurait toujours du triompher mais le parjure au quel nous ÿ sommes provoqués, vous pourrait il servir De nouveau temoignage d'attachement a la chose publique, au contraire vous auriez defiance de nous, qui seraient après laches dÿ consentir, car vous diriez alors, vous qui savez trahir votre religion, vous pourrez a l'occasion trahir aussi la république. Nous n'opposons point la pratique des dogmes que nous professons a la volonté du peuple exprimes vers le corps legislatif et le directoire executif. Nous respactons les lois decadaires comme toutes les autres lois de la republique: amis si nous remettions comme on nous l'exige au decadi et quinti de la celebration de nos mÿstères, pour lors nous serions en apposition aux lois decadaires, qui sont des fetes purement civiques: vous le savez que la loi ne reconnait aucun culte, quelle les tollere tous, pourvu qu'ils se conforment aux lois, mais aucune loi nous prescrit cette translation, nous reconnaissons le calendrier republicain pour l'ordre civil, comme il est prescrit par le legislateur, nous ne faisons usage du calendrier romain, que pour les choses de notre religion, quelle n'est ni dominante ni exclusive, nous prêchons la tolerance, nous abhorrons les principes ultramontains nous ÿ procedons par voie de persuasion. Nous serons toujours irrevocablement devoués a la chose public, mais aussi pouvons nous pas reclamer le droit naturel et imprescriptible de la très grande majorité des citoÿens, conformement a la constitution de pouvoir adorer dieu a leurs manieres? Sommes nous dans un état libre? Et de pareils essxxus desolent le peuple et font des ennemis a la republique, et vous le savez le peuple est fortement prononcez a être maintenu dans le libre exercice du culte de leurs peres. Toute persecution est toujours nuisible et toute arbitraire punissable; D'apres ces representations nous vous declarons citoÿens xxx: que nous ne pouvons ne devons souscrire a la lettre circulaire, et en faisant cete translation nous croÿrions mêmes pêcher contrela loi. Comme ministres du culte catholique nous réclamons aupres de l'administration le libre exercice que nous garantit la constitution de l'an 3 art 354, ou il est dit"nul ne peut être empeché en se conformant aux lois le culte qu'il a choisi" Et comme citoÿens nous demandons aux magistrats du peuple a Etre maintenu dans la possession entiere et paisible des droits de l'homme et du citoÿen, contenu dans la declaration solennelle en tete de la constitution et ou il est dit art 7 "ce qui n'est pas defendu par la loi ne peut être empeché; nul ne peut être containt a faire ce quelle n'ordonne pas." Signé la presente le 26 fructidor en presence de l'administration centrale du canton de Bergues Dept du nord C:B: Jeanty, J Couverens, L:Laforce Vu à l'administration municipal du canton de Bergues ce 26 fructidor an 6e de la rep. Signé P.f. Dupond, J.C.Douvillé, Coevoet, Louis lassael" Note La signature de Dupond et exactement celle du Dupond agent national de Pitgam que l'on trouve dans d'autres documents, donc il a cautionné cette position. ![]() ![]() ![]() |