Pitgam
A Bonvarlet
Les Seigneurs

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Deux de ses parents avaient occupé de hautes dignités écclésiastiques à Saint Omer. Vaast de Grenet abbé de Saint Bertin de 1580 à 1603 et son frère le Grand-prieur du monastère, fils de "Mlle" de Werp- frère et oncles d'Antoine.
Antoine établit à Saint Omer de concert avec sa femme Charlotte Zoete (fille de Denis Zoete, seigneur de Houtain-le Val, de Rymbrouck et de Catherine de Haynin-serait morte en 1615) la maison hospitalière des Douze-Apôtres qui s'ouvrit le 31 octore 1620 sous la direction des Dominicains.
La date de sa mort est imprécise (20 septembre ou 21 octobre 1619), est postérieure au 26 juiller 1619, date à laquelle sous réserve d'usufruit il avait donné la terre de Pitgam à son petit neveu.
Pierre-Amour de la Haye, chevalier, était le 2ème fils de Charles, seigneur de Hames; il hérita de la terre de Pitgam et aussi celle de Werp; épousa Françoise Josèphe de Fiennes.

Le pays devint le théâtre d'une lutte sanglante et acharnée-les destructions furent très grandes- les exemptions d'impôts acccordés par le gouvernement espagnol, n'apportèrent qu'un faible soulagement à de si grandes calamités.
En 1644 une grande partie des terres ne furent point enscemencées (la contribution annuel -uytsend- de la châtellenie de Bergues ne fut que de 112000 livres au lieu des 330000. Pitgam compta parmi les dévastées et fut dispensée de l'impôt.

En 1646 le duc d'Enghien, après la conquête de Mardyck, partit le 29 août, passa la Colme et alla loger "à Petchem" où "il y avait quantité de fourrage". L'armée s'y reposa trois jours, le prince quitta ses cantonnements et se dirigea vers Furnes qu'il emporta le 5 septembre, il se rabattit sur Dunkerque le 19 septembre, place qui capitula le 7 octobre. La remise de la place eut lieu le 11 - était défendue par le marquis de Lede.
Pitgam eut beaucoup à souffrir des partisans chargés d'assurer la subsistance de l'armée.
Bergues avait été prise fin juillet et l'armée avait dû laisser à Pitgam des traces fâcheuses de son passage.

A cette époque le seigneur de Pitgam fut inquiété dans la possession de son domaine.
Un neveu du seigneur évincé, Philibert de Martigny (même nom que son oncle) seigneur d'Elesmes, essaya à la faveur du traité de Westphalie d'intenter le 24 octobre 1648, une action en revendication de Pitgam, mais il dut promptement renoncer à cette prétention et la famille de la Haye resta en possession de son domaine.

Durant toutes les années suivantes Pitgam eut beaucoup à souffrir des passages successifs des armées sur son territoire (Espagnols, Anglais, Français)
Le 17 septembre 16538 un détachement anglais qui revenait de Drincham et qui faisait partie des têtes rondes de Cromwell, cantonnées à Dunkerque s'arrêta à Pitgam. Accueilli par d'imprudentes manifestations, des meurtres nombreux signalèrent sa vengeance, pillage, profanation des lieux saints (scéne plus digne des invasions normandes que d'un peuple civilisé).
Pendant plusieurs années Pitgam dut être à peu près inhabité (cf appendice LXXIII)
La paix des Pyrénées (1659) ramena les espagnols dans Bergues sans pour cela rendre la tranquilité au pays.
Bientôt la guerre et toutes ses horreurs reparurent (prise de Bergues par la France, rattachement définitif). Il a fallu la paix de Nimégue pour obtenir le calme.

Dans l'intervalle, après la mort de Pierre Amour de la Haye d'un acte passé à Arras le 11 juin 1665 Charles de La Haye, seigneur d'esquedecques,
b3 histoire Bonvarlet p5

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