J170 fils de villain et de villaine avez laissé l'habit de
vos père et mère et vous êtes vestu de plus fin
camelin que le Roi n'est. »

2° Les Bourgeois (Poorters, en flamand) qui habi-
taient les bourgs,, les villes ; il y avait même les
Bourgeois forains (Haeghepoorters).

On entendait par Bourgeois celui qui jouissait de
certains privilèges dont le peuple ne jouissait pas,
ainsi on dit : un tel est gentilhomme et un tel n'est
que bourgeois ; une belle femme est bien damoiselle
et une telle n'est que simple bourgeoise.

«Laissez les bons bourgeois se plaire en leur ménage
C'est pour eux seuls qu'Himen fit les plaisirs permis.»
(LA FONTAINE)

On appelle, en plusieurs coutumes, Bourgeois du
roi, les habitants qui ont quelque privilège pour plai-
der seulement en la juridiction royale et décliner la
juridiction du seigneur.

Le Bourgeois fieffé, c'est l'habitant d'une ville dont
la bourgeoisie, la mairie, l'échevinage et la commune
étaient tenus en fief du Roi ou d'un autre seigneur.

On entendait par Garde bourgeoise, la milice des
bourgeois qui assuraient l'ordre, défendaient la cité
en cas de siège.

Le droit de bourgeoisie s'acquérait par la demeure
qu'on faisait dans une ville et pour une ville franche,
il fallait dix ans de séjour.

Les Hôtes placés sous la protection du seigneur
comprenaient trois classes : les hommes libres, les
affranchis et les serfs, c'est-à-dire les simples esclaves,                                                                                   

J171 Les hommes, selon la nature, naissent libres ;
l'usage avait cependant introduit chez la plupart des
nations que ceux qui seraient pris en guerre par leurs
ennemis en seraient, les esclaves et que ceux qui en
naîtraient seraient de condition semblable. C'est ce
qui avaient, donné lieu de dire qu'il y avait trois
sortes d'hommes :que les uns jouissaient de la
liberté, que les autres étaient esclaves et que les
troisième, délivrés de ce joug par la nanumnission,
étaient des affranchis.

Les Maîtres avaient, au commencement des pre-
miers siècles,droit de vie et de mort sur leurs esclaves
comme si ceux-ci n'eussent pas été des hommes, de
sorte qu'on les traita assez cruellement jusqu'au jour
où Antonin le pieux changea l'état des choses en
défendant très sévèrement l'inhumanité, l'outrage, la
violence et l'injustice envers les esclaves et les autres
hommes.

A l'époque de la féodalité, le territoire dans notre
région était partagé en circonscriptions qui eurent
plus tard leurs périodes de transformations.

La plus ancienne était l'ambacht appelé aussi métier
ou office, sorte d'étendue de juridiction.- Comme une
châtellenie, un district ensuite et, actuellement un
arrondissement - dont le possesseur avait droit de
haute, moyenne et basse justice.

Le mot ambactus s'employait du temps de César et
signifiait alors «Sorte de gens attachés à certain
seigneur».

D'après plusieurs auteurs le mot, ambacten ou
ambacht était une espèce de territoire de la juridiction