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France pour le Tiers-Etat , elle aurait ainsi une
sorte de communication avec tous les habitants de
son royaume et qu'elle se rapprocherait de leurs
besoins et de leurs voeux d'une manière plus sûre
et plus immédiate ».
Puis il était question de la Noblesse et du Clergé,
du nombre des députés que le haut Clergé, les com-
munautés religieuses des deux sexes possédant fiefs,
auraient pu avoir aux assemblées de bailliages ainsi
qu'aux états généraux.
Et l'affiche continuait pour ce qui concernait les
villages, les bourgs et les villes:
(1°) Les paroisses et Communautés, les bourgs
ainsi que les villes s'assembleront à la Mairie comme
devant le juge ou tout autre officier public. A cette
assemblée auront droit d'assister tous les habitants
composant le Tiers-Etat, nés, français ou naturalisés,
âgés de 25 ans, domiciliés et compris au rôle des
impositions, pour concourir à la rédaction des
cahiers et à la nomination des députés.
(2°) Les députés choisis formeront à l'hôtel de
ville et sous la présidence des officiers municipaux,
l'assemhlée du Tiers-Etat de la ville. Ils rédigeront
le cahier des plaintes et doléances de la dite ville
et nommeront des députés pour les porter au bail-
lage principal.
(3°) Le nombre des députés qui seront choisis
par les paroisses et communautés des campagnes
pour porter leurs cahiers sera de deux à raison de
deux cents feux et au-dessus, de trois à raison de
trois cents feux et ainsi de suite.
 
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(4°)Dans les baillages principaux, ou séné-
chaussées principales, les députés du Tiers-Etat,
dans une assemblée préparatoire, réduiront tous
les cahiers en un seul et nommeront le quart d'entre
eux pour porter le dit cahier à l'assemblée géné-
rale du baillage.
(5°) Sa Majesté Ordonne que dans les dits bail-
lages principaux, l'élection ds députés du Tiers-
Etat pour les Etats généraux sera faite immédiate-
après la réunion des cahiers de toutes les
villes et communautés qui s'y seront rendues. »
Toutes les communes on villages furent donc invités
à consigner leurs doléances sur des cahiers « sans
phrases avec le simple sens des faits.» Ces cahiers
devaient contenir les revendications légitimes des
droits des bourgeois et des paysans. Ils furent signés
par tous les électeurs. Ceux qui ne savaient pas écrire
apposaient leur marque ou faisaient une croix, d'autres
se faisaient remplacer par leurs fils qui signaient
pour leur père avec cette mention :By order van myn
vader- Par ordre de mon père.
Voilà pourquoi ce jour-là, Pitgam était en fête et
pourquoi les jeunes gens, insouciants des grands évé-
nements qui se préparaient, clamaient bien haut leur
allégresse en de joyeuses chansons :
I
jeffrouw bewaert uw purpuren lint (bis)  |  Jeune fille conserve ce ruban
Hermet? van u gedragen, gedagen |  de pourpre, il doit être porté par
Hermet? van u gedragen, Zyn  |  toi dans la danse des vierges,
Herwett? aans der marg delzes schoone |  dans la danse si belle.
(bis)
 
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