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a chasse, s'il en useroit et sans être tenu de notre
part d`alléguer aucune raison.
Sera aussi obligé notre bai11y de nous servir gratis
dans les procès criminels et civils que nous trouvons
obligés de soutenir, comme haut justicier de notre
dite terre de Pitgam, bien entendu seulement quant
aux frais de ses sallaires ordinaires des dits procès
criminels et civils ventilant devant la loy de notre
dite seigneurie qui lui reviendroint en sa qualité de
bailly et quand ils viendraient à tomber à notre
charge, autrement sera le dit bai11y payé comme
d'ordinaire.
Le sus-dit bailly sera tenu de nous payer annuel-
lement pour reconnaissance la somme de cent francs
qui prendront, cours du 15 du présent mois : et s'il
arrivoit qu'il ne s'acquitta pas des devoirs de sa
charge convenablement, soit par malversation ou
mauvais comportement,nous nous réservons expres-
sément la facilité au bout de dix ans de le démettre
de sa sus-dite charge en lui restituant le 1/4 de la
somme qu'il nous a donné, pour chapeau en foy de
quoy nous avons signé les présentes et y avons apposé
le cachet ordinaire de nos armes pour plus grand
témoignage.
Ordonnons aux gens de loy de notre seigneurie
de Pitgam de le recevoir et reconnaître pour bailly
de notre dite terre.
Fait à Dôle, en Franche-Comté, le neuf octobre
mil sept cent soixante quinze et étoit signé :
Le Comte D'ESTERNO, avec paraphe.
Scellé en cire rouge, la dite commission.
 
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Ici vue lue et restitué en conséquence de tout quoi
nous avons commis et commettons pour Bailli de
ce siège lequel a fait le serment en pareil cas requis
et accoutumé date que dessus.
La condition aussi d'accepter la bourgeoisie de
Pitgam dans les deux mois date que dessus.
(Suivent les signatures des Eschevins).
Nous avons ensuite eu sous les yeux le registre de
l'an 1600. Impossible d'en déchiffrer quoi que ce soit.
C'est une écriture flamande, rappelant la fin du gothi-
que, que les paléographes mêmes ne sauraient
interpréter.
Registre aux ordonnances
Dans l'un de ces registres, nous avons trouvé une
requète au sujet de la question de chasse.
Les magistrats de Pitgam vexés des poursuites,
s'adressèrent eu haut lieu, et voici à titre de curiosité,
la supplique faite à l'époque :
C'est une lettre écrite à Monsieur le Chevallier
d'Esquelbeke, lieutenant des chevaux légers, etc., etc.
à Ekelsbeke
« Monsieur,
Nous osons nous adresser à vous, Monsieur,pour
que vous eussiez la complaisance de nous instruire
sur le fait qui suit :
Dpuis peu deux cavaliers de maréchaussée de
la brigade de Bergues sont venus en ce siège, sans
nous communiquer leurs ordres mais disaient que
leur chef les tenoit de monsieur de Castre, com-
 
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