Un peu d'historique
Dan son livre Histoire de la Garde Nationale depuis son origine jusqu'en 1848 Emile De La Bédollière (livre édité en 1848 et téléchargeable
par Google) mentionne que la garde nationale (milice) remonte presque au berceau de la monarchie. Mais c'est un arrêté de l'assemblée
constituante du 13 juillet 1791 qui institue la Garde nationale qui durera jusqu'en 1871.
Pendant cette période elle est plus ou moins active au gré des gouvernements.
Toujours selon Emile de La Bédollière, la garde nationale fut mise en sommeil sous le Directoire (suite aux activités du parti monarchiste),
mais sous "l'Empire elle reçut une organisation nouvelle; mais cette organisation équivalait à une suppression complète. Napoléon se
réservait de former au besoin dans les communes, des légions composées de tous les français valides de vingt à soixante ans."... "Les
gardes nationales devaient être employées au maintien de l'ordre dans l'intérieur, et à la défense des frontières et des côtes."..."Les
seules gardes nationales mises en activité au commencement du régime impériale furent celles des départements du Nord, de la Somme, du
Pas de Calais et de la lys (chef lieu Bruges)"
Dans le Nord il y avait 14 légions, Bergues étant la 5eme.
La Garde Nationale, dont le recrutement reste limité aux contribuables les plus imposés, n'aura qu'un rôle effacé sous Louis XVIII, et Charles X en
ordonne la dissolution le 29 avril 1827. Reconstituée en 1830, elle prend une part active aux trois glorieuses.
Réorganisée par les de lois du 22 mars 1831, elle devient le principal soutien
du règne de Louis Philippe jusqu'en février 1848 où elle refuse de défendre le roi et passe à la Révolution.
En 1852 sous Napoléon III, la Garde Nationale fut restreinte et mise à la disposition du pouvoir, mais à la suite des premières défaites
de 1870 la Garde Nationale est appelée au combat.
A la suite de la Commune, la grande bourgeoisie avait eu très peur,et pour conjurer toute tentative nouvelle de soulèvement
populaire, l'assemblée de majorité monarchiste, dans sa séance du 25 août 1871, prononça la suppression définitive de la Garde Nationale
qui fut effective le 14 mars 1872.
La Garde Nationale est l'objet de beaucoup de questions:une force de l'ordre ou de contestation ?,une garde "bourgeoise" ou une force
"démocratique"?, une organisation locale ou nationale?, une réserve militaire ou une expression armée de la citoyenneté?, un tremplin
politique ou un marqueur social? comme l'indiquent Serge Bianchi et Roger Dupuy, professeurs à l'université Rennes 2, dans leur livre:
La Garde Nationale entre nation et peuples en armes.
PITGAM: La Garde Nationale
1808
Une liste des gardes nationaux à Pitgam fut établi en 1808, elle fait partie de la légion de Bergues
(5 eme légion) 1ere cohorte et comptent plus de 160 individus. Elle comporte 12 grenadiers et 13 chasseurs avec un sergent et un caporal.
Le reste de la troupe étant des fusiliers ayant à leur tête un lieutenant, (le percepteur), un sous lieutenant, un sergent major, quatre
sergents et 9 caporaux dont un de Bergues. Ceci confirme les données concernant le département du Nord, fournis dans le livre d'Emile La
Bédollière.
Période 1830-1847
Source ADN J466 378
Le 19 novembre 1831, le maire J A Decroocq, en réponse à une lettre du sous-préfet à propos de 30 fusils qui devraient être à Pitgam
mentionne qu'ils ne sont pas encore retiré de L'arsenal de Dunkerque.
Le25 novembre 1831, à la suite d'une autre lettre du sous-préfet le maire JA Decroocq mentionne:
"1° Qu'en cette commune il n'y a aucun officier de la garde nationale qui a donné sa démission par écrit.
2° Aucun qu'y n'a pas signé le procès verbal de prestation de serment.
3° Qu'il n'y a aucun à remplacer comme décédé ou ayant quitté la commune.
4° Qu'il n'y a aucun qui occupe des fonctions incompatibles avec le service de la gendarmerie".
Pourquoi cette insistance du sous-préfet?
Le 13 novembre 1831 Henri Zÿlof D'Obignÿ est élu chef du bataillon cantonal de Pitgam, mais annonce qu'il ne peut pas accepter la
fonction. Pourquoi?
Le 13 janvier 1832 le maire convoque le conseil municipal pour entre autres délibérer sur l'achat d'un drapeau pour le bataillon
cantonal.
Le 17 janvier 1832 une lettre est envoyée par le maire de Pitgam aux maires d'Armbouts Cappel, Bierne, Crochte, Eringhem et Steene pour
qu'ils fassent parvenir les états et bulletins pour le conseil de discipline du bataillon cantonal.
Ainsi le bataillon cantonal était commun à ces cinq communes sous l'égide du maire de Pitgam qui en était le président.
Le 29 janvier 1832 le maire demande a Mr Bertram capitaine de la compagnie garde nationale de Pitgam que celle-ci soit "réunie et mise
en ordre de bataille vendredi prochain 3 du mois de février à une heure après midi sur la place publique et en face de la maison commune
de cette paroisse pour reconnaître, suivant les forme légales, Mrs les chefs de bataillon et porte drapeau.
pj: je vous invite à ne pas oublier le tambour".
Le18 mars 1832 le maire" invite tous les officiers, sous-officiers et gardes nationaux de cette commune âgés de 25 ans sachant lire et
écrire et se trouvant inscrit sur le contrôle du service ordinaire à se présenter dans les termes de 3 jours a datter d'aujourd'hui
au bureau de la mairie pour se faire inscrire sur une liste destinée à la formation du jury de révision".
Le 23 mars Monsieur Coppens commandant de la garde nationale est prier de se rendre à Pitgam pour signer cette liste.
Cette lettre avait aussi pour but de savoir si le commandant était "redevable de quelque chose au nommé jacqs Bailly cabaretier à
notre maison commune et dans l'affirmative de me faire connaître à combien s'élève votre redevance, ainsi que la garder pour la rendre
en notre commune, car le nommé Bailly vient d'exécuté dans ses meubles par voye judiciaire".!
Le 24 avril 1832 (photo 5138) le garde champêtre à l'occasion d'envoi de pièces concernant la concession de 19 hectares de dunes à la
sous-préfecture est chargé de ramener le drapeau pour la garde nationale.
Source ADN J466 385 (photos 5245-68)
Ordre du jour de la légion Bergues, le 2 novembre 1834
Je préviens la légion que Mr le vérificateur d'armes, annoncé par le ministre de l'intérieur se trouve dans un moment à Dunkerque, et qu'il
se rendra immédiatement à Bergues, après avoir terminé l'inspection des armes de la légion de cette ville.
En conséquence j'engage Messieurs les commandants de compagnie d'employer le peu de temps qui reste jusqu'à l'arrivée de Mr le vérificateur
à s'occuper par eux mêmes de l'état dans lequel se trouve l'armement et l'équipement de leurs compagnies, cet examen pourra se faire chez
eux en convoquant quelques hommes à la fois et aux heures auxquelles messieurs les gardes nationaux ne seraient pas déranger de leur travail,
à cette effet ils consulteront leur contrôle d'armement afin de s'assurer que toutes les armes de leurs compagnies leur soient présentées.
Une copie du présent ordre sera adressée à M M les chefs de bataillon de Pitgam et de Quaedypre, pour être communiqué à M M les maires des
communes de la circonscription de leur bataillon respectifs.
Le colonel de la légion signé parmentier
Le 20 janvier 1835 le maire confirme au sous-préfet que "la commune posséde uniquement 30 fusils avec baïonette (1 par personne +12
pour le garde champêtre) qui ont été livrés de l'arsenal de Dunkerque le 1er février 1832 pour le service de la garde nationale".
nom |
prénom |
nom |
prénom |
Stevenoot |
Désiré |
Lamoye |
Pierre |
Desluypper |
Jean |
Mormentyn |
Jean |
Ameloot |
Louis |
Vergriete |
Lievin |
Vantorre |
Louis |
Vanleeberghe |
Louis |
Demey |
Annamel |
Baert |
François |
Vandenboomgaerde |
Benjamin |
Verrons |
Pierre |
Carton |
Pierre |
Hiele |
Pierre |
St machin |
Pierre |
Goslin |
Matheuw |
Dely |
Pierre |
Becuwe |
Winoc |
Le garde Champêtre |
_ |
|
|
A cette liste s'ajoute une liste de 8 personnes avec chacun un fusil et une baïonnette?
nom |
prénom |
nom |
prénom |
Haezenberghe |
Grevin |
Timmerman |
Josse |
Pouchele |
Folquin |
Vanderlyden |
Pierre |
Desmidt |
Louis |
Coeloumies |
Louis |
Villiart |
Pierre |
|
|
Pitgam le 18 février 1835
Armement et conseil de discipline
Monsieur le commandant
Je sais comme vous le ditte fort bien par vôtre lettre du 12 courant, que d'après l'instruction de Mr le préfet du 17 décembre derniere
page 14 de sa collection 1835 vous êtes placé en tête de la surveillance à exercer pour l'entretien des armes du bataillon, en conséquence,
selon vos désirs, je joins ici l'état du nombre de fusils de munition qui ont Eté delivrés de l'arsenal de Dunkerque pour nôtre commune et
le nombre de ceux qui ont Eté distribués aux gardes nationaux ainsi que ceux restés a la mairie.
Quant a l'installation du conseil de discipline, monsieur, je propose a le faire mercredi prochain 25 de ce mois a deux heures de relevé
dans la chambre municipale en notre maison commune, je vous invite a vouloir vous y trouver a la dite heure et d'en prévenir le capitaine
rapporteur et le secrétaire.
De mon coté, conformément a l'article 13 de l'instruction de Mr le préfet du 30 décembre 1831, je convoquerai par publication et par écrit
les juges appellés a y siéger les premiers.
J'ai l'honneur Mr de vous saluer de coeur. Le maire signé L Leclerc.
Par sa lettre du 22 février, le maire annonce "qu'il procèdera le mercredi 25 février 1835 à 2 heures de l'après-midi, dans la
chambre ordinaire de ses séances, à l'installation du conseil du conseil de discipline du bataillon, et que les gardes nationaux les
premiers à siéger sont les sieurs Boutin Pierre, commandant, Mrs Legrand Jacques, capitaine, Boudewyn Jean louis sous-lieutenant,
Davrou Francois? sergent, Deram Louis Caporal, Pippinck Jean et Hendricx Jean gardes nationaux, comme juges, tous ceux ci outre
l'affichage ont été convoqué par écrit à cette installation.
Mr Stevenoot Louis capitaine rapporteur et Mr Cockempot Jacques, secrétaire. ces deux derniers ayant été convoqués en cette séance
par le commandant"
Le 26 février 1835 le maire écrit au sous-préfet pour exprimer ses doutes sur la validité de cette installation étant donné l'absence
du chef de bataillon et de deux gardes nationaux.
Le 18 mars 1835 le maire adresse au commandant de bataillon le lettre de Mr le préfet du 12 mars 1835 qui lui fait connaître le
reglement des dépenses du bataillon et de la légion pour 1834.
Le 25 mars 1835 le maire adresse une lettre du sous préfet à Mr Boutin commandant en date du 21 mars 1835 N°1131 qui lui annonce que
Mr Stevenoot Albrique est nommé adjudant major du bataillon cantonal de garde nationale de Pitgam.
Le 27 mars 1835 adressé au commandant la lettre de Mr le sous-préfet du 24 mars n°1159.
Le 30 mars 1835 le maire adresse au Sr Louis stevenoot sa commission de capitaine rapporteur, et à Jacqs Cockenpot sa commission de
secrétaire du conseil de discipline du bataillon cantonal de pitgam établit du 29 décembre 1834.
le 30 mars 1835 fait remettre a Albrique Stevenoot, sa commission d'adjudant major daté du 26 fevrier 1835
Le 16 avril 1835 "le maire adresse à Mr Boutin commandant de Bataillon la lettre de Mr le sous-préfet du 11 avril N°1438 qui lui
demande un certificat qui constate que le crédit alloué au budget 1833 pour l'habillement du tambour maître n'a pas été employé, à cause
que cette dépense n'a pas été jugé nécessaire.
1er mai 1835 fête du roi lettre au sous-préfet.
L'intérêt de quelques habitants de cette commune m'ont, conjointement le conseil municipal déterminé à remettre la réjouissance de la fête
du roi au second dimanche du présent mois de mai.
J'ai vu le commandant de notre bataillon garde nationale, et nous avons jugé ensemble, que ce jour là serait convenant pour faire assembler
le bataillon, notamment tous les gardes nationaux armés, pour être passé en revue d'inspection, reconnaître l'adjudant major et ensuite
prendre part aux divertissements que nous avons proposé pour cette fête.
Si cette proposition vous est agréable, Monsieur, je vous prie d'avoir la bonté d'écrire a Monsieur nôtre commandant, pour l'informer
que la réunion projette pourra avoir lieu à Pitgam le jour sus indiqué, à deux heures après midi, et qu'il est la bonté de donner les
ordres à ceux nécessaire aux chefs de compagnie et pour qu'il soit fournis des cartouches pour le tir à la cible."
Le 10 août 1835, le maire confirme au sous préfet qu'il a reçu "les brevets de l'adjudant major et du chirurgien aide major du
bataillon cantonalde la garde nationale de cette commune et les ai immédiatement fait porter à leur destinataire.
Touchant les brevets destinés aux officiers et sous officiers de la garde nationale en ma commune, que vous me demandez de vous retourner
par votre ditte lettre, et que Mr le Préfet réclame, veuillez, je vous prie, faire connaître à ce magistrat que je n'ai aucun brevet en ma
possession.
Les brevets qui ont été adressé ici, pour certains sous officiers, leurs ont été remis le 19 février 1833 et depuis cette époque aucun
brevet n'a été adressé à cette mairie, et jamais aucun officier n'a reçu de brevet ou commission, attendu qu'ils n'ont jamais consenti
à s'abiller et à s'équiper a leurs frais". Signé le maire Leclerc (photo 5250)
Pitgam le 21 7bre 1835(photo 5251)
Monsieur le commandant
J'ai l'honneur de vous adresser, ci joint, l'état des officiers et gardes nationaux qui par leur rang d'âge sont appellés a former le
conseil de discipline du bataillon cantonal de Pitgam que vous avez l'honneur de commander.
La place du secrétaire Etant vacante, je laisse à vos soins la désignation de la personne que vous jugerez la plus capable pour la
pouvoir remplacer ainsi que la fixation du jour et de l'heure pour l'installation du conseil, et les formalités a remplir a cet Egard,
je vous demande seulement que d'en Etre prevenu au moins trois jours à l'avance.
J'ai l'honneur, Monsieur, de vous saluer de coeur. Le maire signé Leclerc
le 22 septembre 1835
Garde a commander pour maintenir l'ordre pendant la ducasse de 1835.
Le Maire de Pitgam A Mr Stevenoot Louis, capitaine de la garde nationale
Monsieur,
Je vous invite a commander une garde compsé de 4 fusilliers et un caporal de vore compagbie, pour soigner au maintien de l'ordre pendant le
4 premiers jours de notre ducasse.
Cette garde qui marchera sous vos ordres, immédiatement se réunira les dimanche, Lundi, Mardi et Mercredi, a la maison commune a neuf
heures du soir; et y restera jusqu'a minuit. Sa consigne sera d'empêcher les troubles qui pourroyent avoir lieu soit dans l'un ou l'autre
lieu de divertissement.
A minuit précise, la garde fera une visite dans tous le lieux publics de divertissement, et les fera immediatement evacuer par tous ceux
qui pourroyent encore s'y trouver sous pretexte de vouloir s'y divertir, soit en buvant, chantant ou autrement, après cette opération finie,
la mission de la garde sera terminée, et après avoir déposé ses armes elle rentrera chez elle.
Je vous invite particulièrement, Monsieur, de vouloir choisir votre monde pour la composition de cette garde, je désire qu'elle soit formée
des hommes, non sujets a s'enivrer, qui ayant de la fermeté, et ne soyent poyent trop eloignés de la place, ni géné par ce service.
Je suis trop convaincu de vôtre amour pour le maintien de l'ordre pour douter que vous mettrez pas tous vos soins pour le maintenir pendant
ces jours de fêtes. dan cette esperance j'ai l'honneur Monsieur de vous saluer et de vous assurez de mes sentiments affectueux et très
distingués. Le Maire signé Leclerc
Le 1er octobre 1835(photo 5267)
A mr le commandant du bataillon nomination du secretaire
Monsieur le commandant j'ai l'honneur de vous adresser ci-joint l'arrêté de Mr le sous-préfet du 26 septembre dernier qui nomme
Mr Dejonghe Josse Cornil secretaire du conseil de discipline de notre bataillon et j'y joins aussi la lettre de Mr le sous-préfet
du 26 septembre qui accompagne cette commission.
Le 19 8 bre 1935(photo 5268)
Le maire adresse la correspondance, a Mr Boutin commandant du bataillon, la lettre de Mr Le sous-préfet du 15 de ce mois n°3861 qui lui
demande les Etats des dépenses du bataillon pour 1834. Et lui recommande, pour former les Etats de se conformer a l'autorisation de
Mr le préfet qui se trouve a sa tablution 1833 p.147, et declare que pour la garde nationale les mandats et mémoires au dessus de 10f
sont Exempt du timbre.
Le 30 decembre 1935
Mobilisation pour 1836
Nota, conformement à l'instruction de Mr le Préfet page 356, des actes de la prefecture 1835, le maire fait publié et effectué que tous les
gardes nationaux de 20 a 30 ans, qui ont des reclamations a faire pour Etre rayé des classes ou changé de classe, des mobilisables, doivent
apporter leurs reclamations a la mairie avant le 5 janvier 1836.
Le 8 janvier 1836
Piéces des dépénses de 1934
Le maire adresse a Mr le commandant du bataillon toutes les piéces qui lui ont Eté adressées par la lettre de Mr le sous-préfet du 31
décembre 1935, touchant les piéces de dépenses du bataillon en 1834.
Pitgam le 26 février 1836
Le maire adresse a Mr Boutin commandant, les deux lettres N662 et 665, que le sous-préfet, lui adresse, relatives aux depenses du bataillon
en 1835, et la formation du budget 1836, Mre
Pitgam le 6 mars 1836
Au Sr boutin Commandant
Je me fais un devoir de vous transmettre diverses pièces et etats de depenses de 1834 de vôtre bataillon que monsieur le préfet a trouvé
trop élevés.
Vous verrez par les observations de Mr le préfet ainsi que la lettre du sous- préfet qui se trouve jointe de quoi il s'agit.
Source ADN J466 380
201/ Pitgam le 10 novembre 1846 (photo 5120)
Monsieur le sous-préfet
J'ai l'honneur de vous adresser ci joint les procès-verbaux des Elections du chef de Bataillon et du porte drapeau de nôtre bataillon
cantonal laquelle Election, selon vôtre autorisation a eu lieu dimanche dernier huit du courant, mais au moment que je ferme cette lettre
je recois la demission du sieur Boutin Elu porte drapeau, laquelle démission je joins ici, j'ai l'honneur...
204/ Le 4 décembre 1846 (photo 5121)
Pour repondre à la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 1er du courant j'ai l'honneur de vous annoncer, qu'avec votre
agreation je fixerai au dimanche 27, de ce mois à 9 heures du matin jour pour la nomination d'un porte drapeau, mais comme stevenoot
louis capitaine en 1er est promu par élection au grade de chef de bataillon, pouvons nous passer de faire l'élection d'un capitaine en
1er pour le remplacer?
J'ai adressé votre lettre du 1er de ce mois a stevenoot,galtand? sa proposition pour les candidats des emplois d'adjudant major et ???,
votre obéissant serviteur, le maire signé J.Dewaele
18 février 1847 222(photo 4843)
Patrouille de nuit
Au Sieur Stevenoot commandant
Me d'après une lettre que je viens de recevoir dans l'instant, de la part de Mr le sous-préfet il faut absolument que des patrouilles de
nuit soyent instamment mis en service.
En consequence je vous engage a donner vos ordres pour qu'une bonne patrouille de dix hommes de la garde nationale fasse se service chaque
nuit jusqu'à nouvel ordre, signé Dewaele maire.
Pitgam le 25 fevrier 1847 N° 226(photo4845)
Police municipal vol ou pillage
Le maire de la commune de Pitgam, pour se conformer à la circulaire de Mr le préfet en date du 10 courant, porte à la connaissance du
public que conformement à la loi du 10 vendémiaire an 4, tour dommages occasionnés dans les communes soit pour vol, pilliage, violence,
force majeure même chez les particuliers deviennent une charge générale pour la commune.
La mairie insiste en consequence, et au besoin ordonne au commandant, capitaine officiers de la garde nationale de mettre des fortes
patrouilles de nuit sur pied afin d'empêcher que de pareils désordres ne se commettent pas dans le commune. signé Dewaele maire
Pitgam le 28 fevrier 1847 N° 228(photo4846)
A Mr Arnouts Capitaine de la garde nationale
Monsieur le capitaine,
En conséquence de la lettre de monsieur le sous-préfet du 27 de ce mois, je vous prie de vous rendrele dimanche 7 mars prochain a deux
heures de relevé à Bergues, accompagné de touts les officiers, sous-officiers, caporaux et garde nationaux de vôtre compagnie, que je
vous engâge a convoquer a tout effet, efin d'assister a la reconnaissance des officiers en chef de la légion qui aura lieu le dit jour et
heure.
J'ai l'honneur Monsieur de vous saluer avec une parfaite cordialité. Le Maire
Le 28 mars 1847 n°232
Garde nationale
Monsieur le commandant,
J'ai l'honneur de vous adresser l'acte de nomination des rapporteurs et secrétaire du conseil de discipline. Je vous prie aussi de venir
sous le plus bref délai possible au bureau de la mairie, afin de nous concerter ensemble pour former la liste de proposition des six membres
du conseil d'administration de la garde nationale.
igné: Dewaele
le 30 mars 1847 n°235
Garde nationale
Mr les maires de Steene, Bierne, Crochte, Eringhen, Armbouts-Cappel
Je vous prie de me faire parvenir par le premier courrier une liste nominative par grade & rand d'age de tous les officiers, sous-officiers,
caporaux et un nombre double des gardes nationaux pour former le tableau du conseil de discipline; agrées..
Le 29 juin 1847 239/(photo 4850)
Stevenoot Louis
adressé au Sieur stevenoot commandant de la garde nationale, les imprimés au nombre de 12, pour former le budget de la garde nationale de
la légion de Bergues et du bataillon de pitgam pour 1848
Le 9 août 1847 n°144 (photo 4851)
Patrouille de nuit
Je viens vous inviter de vouloir commander des patrouilles de gardes nationaux sans retard qui seront composés de cinq hommes au moins, et
qui parcoureront les champs jour et nuit pour la conservation de nos récoltes, et ce jusqu'au 22 courant.
Période 1848-1871
Le 19 fevrier 1848 n°148
Mr le sous-préfet
En reponse a votre lettre du 17 courant, j'ai l'honneur de vous informer que le controle matricule de la garde nationale existe dans le
bureau de la mairie, il est assez régulièrement tenue, mais un nouveau recensement serait nécessaire.
source ADN J466 380
Lettre du maire (photo 4864)
Au citoyen commandant du bataillon cantonal de Pitgam
Citoyen
"Ma lettre en date du 7 courant ne contenant pas explicitement les instructions que je viens de recevoir du citoyen ministre de
l'intérieur, j'ai l'honneur de vous prier de mettre à ma disposition un poste composé d'un nombre suffisant d'hommes pour le maintien
de l'ordre et la sûreté de la conservation de l'urne électorale pendant la nuit du 10 au onze décembre et jusqu'a la clôture des
opérations électorales.
Veuillez citoyen commandant m'accuser réception de la présente
Pitgam le 9 xbre 1848"
Lettre du sous préfet (photo 4866)
"Dunkerque le 18 7bre 1848
Citoyen Commandant
Le préfet du Nord m'informe que le ministre de l'intérieur vient de mettre à sa disposition, un certain nombre de fusils (modèle N°1)
et de sabres briquets pour compléter l'armement des gardes nationale, notamment celles des communes rurales.
Si vous pensez que des communes de votre bataillon eussent des droits à participer à cette distribution d'armes, je vous serais obligé
de vous concerter avec les maires de ces communes pour me faire adresser d'ici à 6 jours une demande motivée, accompagnée d'un état
d'effectif; en triple expédition conforme au modèle de la circulaire préfectorale du 10 août 1830 insérée au recueil.
salut et fraternité
Le sous préfet Rampand
Monsieur le commandant du bataillon cantonal de Pitgam
Pitgam le 27 7br 1848(photo 4867)
Citoyen préfet
Voulant profiter du don patriotique offert par l'assemblée nationale en faveur des commandants de garde nationale par un décret en
date du 14 7bre dernier.
Conformémént à votre circulaire en date du ?? dernier, puis consulté le conseil municipal qui a témoigné le désir de profiter de
l'offre fait par le gouvernement aux communes, en consequence j'ai l'honneur de faire parvenir un drapeau à la disposition de Pitgam qui
s'engage d'acquitter les depenses quelles pourront donner lieu cet envoi.Le maire
Refus du capitaine Louis Cockenpot (photo 4870)
Crochte le 16 février 1849
Monsieur
"J'ai reçu votre lettre par laquelle vous me notifiez ma nomination aux fonctions de capitaine rapporteur par le conseil de discipline
du bataillon cantonal de Pitgam, pour vous éviter de faire encore des démarches à cet effet; je m'empresse de vous annoncer que je
ne puis plus accepter de fonctions depuis que les préfets du nouveau gouvernement révoquent sans exprimer aucun motif les administrateurs
même non salariés, qui n'avaient qu'un seul but d'être utile à leurs concitoyens et à l'administration supérieur: on se relève assez bien
d'une maladie une première fois mais une rechute et souvent mortelle; je ne fais que interpréter ici ce que j'ai dit aux habitants de la
commune, quand ils ont voulu m'investir de fonctions publiques.
Agréez, Monsieur l'assurance de mes sentiments distingués".
A Mr Stevenoot Louis délégué national de la garde nationale du ???? de Pitgam à faire suivre et donner au sous préfet de ma non acceptation
et de mes motifs.
Le 6 avril 1849 (photo4872) lettre du maire à Monsieur le commandant de la garde nationale cantonale de Pitgam:
"vous êtes invité à vous rendre dimanche prochain à huit heures du matin à la maison communale de Pitgam afin de nous concerter pour la
remise du drapeau et me remettre un reçu pour envoyer chercher le drapeau à la sous-préfecture de Dunkerque".
Le 24 avril 1849 le sieur Debroucker Martin est nommé par arrêté du sous-préfet sous officier pour être spécialement en charge de tout ce
qui se rattache à la conservation des armes de la garde nationale. Signé la maire Dewaele.
La garde nationale est chargée du maintien de l'ordre et de la sureté de la conservation de l'urne électorale pendant le nuit du 13 au
14 mai et jusqu'à la clôture des opérations électorales.
Le 1er mai 1850(photo 4877)
Fête commémorative proclamation de la république 4 mai
"Stevenoot Louis commandant du bataillon cantonale de Pitgam est convoqué avec son état major pour assister au Te Deum
qui doit être chanté le 4 mai à neuf heures du matin, en l'honneur des fêtes commémoratives de la proclamation de la république par
l'assemblée nationale. signé le maire Dewaele".
"Procès verbal de l'anniversaire du 4 mai(photo 4878)
L'an mil huit cent cinquante le cinq mai nous maire de la commune de Pitgam vu la circulaire de Mr le préfet du nord du 26 avril dernier
aorès nous être concerté avec l'autorité religieuse, avons dûment convoqué les autorités administratives et le commandant du bataillon
cantonal de Pitgam accompagné de son état major et de la garde nationale, de se trouver le quatre présent mois à neuf heures du matin en
notre église pour assister au Te Deum chanté en l'honneur de la proclamation de la république par la constitution.
Tout s'est passé dans le meilleur ordre, après la cérémonie nous nous sommes rendu accompagné de notre conseil du commandant de quelques
uns de ses officiers et gardes nationales au lieu ordinaire de nos réunions où chacun a pris le petit verre d'unitéet c est ensuite
retiré chez soi. Le maire et l'adjoint absents le conseiller délégué E Vanhove"
Pitgam le 20 9bre 1851 (photo 4909)
Monsieur
Je vous prie de me faire parvenir le plus tôt possible, les imprimés ci-après nécessaires à la réorganisation de la garde nationale
de cette commune.
Savoir: bulletins individuels pour le service ordinaire 250
bulletins individuels pour le service réserve 250
Répertoires pour le contrôle du service ordinaire et pour celui de la réserve suffisants tous deux pour l'inscription de 200
gardes nationaux; et feuilles intercalaires pour le tableau de recensement en nombre suffisants pour y inscrire 400 gardes
nationaux.
Vous voudrez bien, Monsieur, avoir la bonté de me faire connaître le coût total des états que je vous demande; cette dette sera
imputable au crédit des dépenses imprévues du budget 1852
Le maire signé J Dewaele
Mr Guermonprez imprimeur libraire à hazebrouck
Le 15 décembre 1851(photo 4910), pour le maire et l'adjoint absents le conseiller délégué E Vanhove "convoque un nombre suffisant de gardes nationaux
pour que, pendant la nuit du 20 au 21 Xbre courant, de quatre heures du soir à huit heure, un poste de garde nationale soit établi devant
la porte du secrétariat de la mairie où sera déposée l'urne électorale".
1852 Te deum en l'honneur de Louis Napoléon, on ne parle plus de la garde nationale
Lettre au Préfet
"Le jour mémorable du 11 janvier s'est passé en cette commune dans l'order le plus parfait. Le Te Deum a été célébré environ à onze heures
et demie du matin, toutes les autorités locales et un grand nombre d'habitants réunis pour la messe paroissiale y ont assisté. Dans le but
de rendre la solennité de cette journée plus durable en la mémoire des indigents une distribution leur a été faite environ à une heure de
relevée. Le soir dès que l'obscurité se faisait sentir, Mr le percepteur et Mr l'instituteur communal ont illuminé leurs maisons; de mon
coté, j'ai pris soin d'orner de nombreuses lumières la façade de la maison communale, jamais spectacle ne s'était présenté en cette
commune; il a été salué par la foule aux cris souvent répétés de: vive la république,vive Louis Napoléon.
Afin de rendre complète la joie générale, j'ai retardé l'heure de la retraite, et des coups de fusil en l'honneur de la fête, se sont
fait entendre jusqu'à onze heure de la nuit tirés par le garde-champêtre, le percepteur, Laurent Decroocq et François Quillot.
La joie n'a pas été un instant troublée et vers onze heures de la nuit, toutes les personnes se sont rendus paisiblement dans leurs foyers.
Voilà, Monsieur le préfet, le récit fidèle de la manière dont la solennité du 11 janvier a été accomplie en cette commune.
Agréez, je vous prie, M le Préfet, l'assurance de mon dévouement.
Pitgam le 13 janvier 1852
Le maire signé: J Dewaele
Non seulement la garde nationale disparaît, mais aussi les marques de la république:
Monsieur le sous-préfetphoto 4913
J'ai l'honneur de vous faire connaître que conformément à la circulaire de Mr le préfet du 8 janvier courant j'ai fait abattre l'arbre
de la liberté de cette commune.
Cette opération a été accomplie pendant la nuit du 16 au 17 de ce mois.
Il me reste encore à retrancher du drapeau les mots: République française, liberté, égalité, fraternité, si toutes fois l'on peut continuer
dans nos fêtes publiques à faire usage de ce même emblème, ma résolution est de les faire supprimer, si je ne reçois de vous un avis
contraire.
Agréez, Monsieur le sous-préfet je vous prie l'assurance de mon dévouement.
Pitgam le 24 janvier 1852
Le maire signé: Dewaele
Le 3 et 4 février 1852 notification est faite aux sieurs Dekeister stevenoot et Declercq de l'arrêté préfectoral du 26 janvier 1852
qui les révoque de leurs fonctions du bureau de Bienfaisance.
Le 5 février envoi est fait de l'état du renouvellement des membres de ce même bureau.
Le 7 février sont transportés à l'arsenal de Dunkerque les 30 fusils de la garde nationale de la commune pour y rester à la
disposition de Mr le Préfet
La fin de la garde nationale mais il ya encore un épisode:
Le 14 février 1852 lettre du maire au sous préfet
"Le Sieur Stevenoot commandant de la garde nationale de cette commune a reçu de l'état un drapeau qui probablement fait partie
de l'armement et qu'il ne devait conserver qu'autant que durerait sa fonction. Dans les circonstances actuelles il aurait du se
soumettre au disposition de l'arrêté préfectoral du 15 janvier dernier; cependnat au mépris de cet arrêté et malgré une lettre
spéciale que je lui est adressé à ce sujet, il a refusé d'opérer, en la mairie, le dépôt prescrit par l'art. 2 du dit arrêté;
il a donné pour toute réponse à ma lettre qu'il ne se soumettrait qu'en vertu d'ordres émanant de la sous préfecture.
Je vous prie, en conséquence, de vouloir m'indiquer les mesures à prendre pour obtenir la pleine exécution de l'arrêté de Mr le
préfet précité.
Agréez, je vous prie, M le sous préfet, l'assurance de mon dévouement".
Le 1er mars 1852 le maire écrit à Stevenoot Louis:
Par ma lettre en date du 18 février dernier je vous ai prié de réintégrer sans retard en la mairie de Pitgam le drapeau accordé
au bataillon cantonal. Ma demande étant demeurée sans exécution, je vous la reitère, en vous faisant connaître que si vous
négligez d'obtempérer dans le délai de 24 heures, je serai forcé quoique à regret, Monsieur, d'en instruire l'autorité compétente.
Le19 avril 1852 le maire écrit à Stevenoot Louis:
J'ai l'honneur de vous inviter à réintégrer en la mairie de cette commune, dans un délai de trois jours, le drapeau accordé au Bataillon Cantonal, sous peine
de vous voir appliquées les dispositions du décret du 15 janvier dernier.
Le maire signé:J Dewaele
Remis au sre stevenoot le 19 avril 1852
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Stevenoot pierrele 30/03/08.
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